Il était une fois un roi qui régnait sur un très grand royaume. Il ne pensait qu’aux 3 B bien connus des week-end d’intégration d’école de commerce : boire, bouffer et b… Jewpop vous présente l’histoire de Pourim comme vous ne l’avez jamais lue !
Un beau matin, Assuérus, ce monarque au regard duquel Harvey Weinstein passerait pour un modèle de tempérance, décida d’organiser un banquet. Après 6 mois d’agapes en compagnie de la jet-set locale et quelques émeutes, il invita le petit peuple de la capitale au Fouq… Pardon, au Palais. Ils se gobergèrent en chœur durant 7 jours. C’est alors que du fin fond de sa bourritude, état critique qui vous fait penser que c’est une bonne idée de monter sur une table en fin de soirée et qui vous fait répéter en boucle « mais chus paaaaaaas bourré… », le roi ordonna que son épouse Vashti vienne danser pour lui et ses invités, uniquement vêtue d’essence de Guerlain (et de la couronne royale, faut pas pousser). Ce à quoi la reine répondit en substance «F****!!!!!»
Le roi, vexé de sa désobéissance, demanda à ses ministres quel comportement adopter. « Les gars ! La Première dame refuse de m’obéir, que dois-je faire ? » dit-il. Le plus réac d’entre eux, Amman, répondit : « si la reine refuse de t’obéir, toi, le roi… Imagine ce que ces femelles vont nous faire subir ?! Plus de vaisselle, de cuisine, de massage des pieds… Elles vont demander l’égalité !». Las, terrifiés par cette vision apocalyptique du monde dans lequel des femmes pourraient gouverner, voire PIRE, ne plus leur faire à manger, ils firent ce qu’il y avait de plus sensé et bannirent Vashti.
Le lendemain de cuite fut douloureux pour le roi. AVEC une gueule de bois, mais SANS épouse à ses côtés. Le roi somma alors ses ministres de chuchoter et de lui trouver une solution. « No souci, on va te trouver une autre première dame, canon, plus jeune et bien plus docile, t’inquiète !! ». Ainsi, déplorant l’absence de Meetic et autres agences matrimoniales spécialisées en filles de l’Est dociles et surtout désargentées, les serviteurs n’eurent d’autres choix que de parcourir l’empire à la recherche des plus bonnes meufs de l’époque : les plus grasses, les plus dodues, et les mieux nourries des jeunes femmes du royaume. Et les dévoués serviteurs faisaient méthodiquement enlever celles qui refusaient de collaborer, dans l’espoir que l’une d’entre-elles plaise à Son Altesse Sérénissime Assuérus.
Dans la capitale, à deux pas du palais, vivait Hadassa. Lorsqu’elle se fit « réquisitionner » au nom de la patrie, son tuteur Mardochée lui dit : « ne dis pas qui tu es, change ton prénom, ils nous aiment pas… ». Et c’est ainsi qu’elle fit son entrée au harem des « concubines en attente », autrement dit celles qui n’ont pas encore été « présentées » au roi, et créa le buzz sous le pseudo marketinguement impeccable d’Esther/Astarté, déesse perse de la beauté. Parce qu’elle le valait bien. Or chaque soir depuis l’exil de Vashti, le roi couch… pardon, tentait de construire une relation durable fondée sur un coup de foudre nocturne, avec une concubine différente. Bref, aucune ne trouvait grâce à ses yeux… et ce ne fut qu’au bout d’une année, soit 365 gonzesses (tout ça sans Viagra), que le roi vit la douce Esther et tomba sous son charme.
Il lui dit … «Ton père c’est un voleur… » Naaaaan, même lui, il l’a pas osée celle-là !
Il lui dit « T’as une bonne bouille, t’as pas l’air casse-c***, je te préviens, c’est un poste non rémunéré à fort potentiel évolutif ».
« Stagiaire marketing » ? répondit Esther.
« Non, concubine Royale » lui dit le roi.
« Ah ? Ok ! ».
Pendant ce temps l’affreux Amman continuait sa fulgurante ascension de royal lèche-cul, et trouvait le moyen de se faire nommer Grand Vizir à la place du Grand Vizir (ce qui n’est pas encore Calife à la place du Calife, mais s’en rapproche pas mal).
« Oh mon roi, soleil tout puissant de notre royaume, je veux que chacun se prosterne devant moi», lui dit Amman.
« Qu’il en soit ainsi mon bon vizir », répondit Assuérus. Et chacun fut tenu de se prosterner devant lui.
Tous ? Non ! Car un homme irréductible, avec un nez en forme de patate, résistait encore et toujours à l’oppresseur : Mardochée le juif !
Amman, agacé, demanda : « mais qui c’est, cet affreux barbu au nez crochu qui traîne tout le temps autour du palais ?».
« Mais c’est Mardochée le juif ! », dit Assuérus.
«Comment ?», s’exclama Amman, «c’est un juif cet homme qui me manque de respect ? Et ben puisque c’est comme ça, je vais exterminer tous les juifs mouhahahahahahahaha (rire diabolique) ! ».
C’est alors que Mardochée (le tuteur d’Esther, si vous avez suivi), qui traînait tout le temps autour du palais dans l’espoir d’avoir des nouvelles de sa protégée, déjoua un attentat contre le roi : une tentative d’empoisonnement fomentée par des eunuques non-syndiqués. Ce qui lui permit d’avoir toutes ses entrées au palais et d’être informé de l’horrible complot menaçant son peuple. Ne pouvant contacter directement Esther coincée au harem, il trouva un stratagème pour l’avertir : se déguiser en clochard. Puis il traîna sur la place du marché.
Les eunuques, tels Closer lors de la grossesse de Carla Bruni, informèrent Esther des potins mondains et lui apprirent que « Mardochée le Juif qui a sauvé le roi a GRAVE pété un plomb, il s’est fait arrêter par la fashion police habillé en clodo ! ». Esther lui fit porter de nouveaux vêtements, en lui demandant d’éviter de ruiner sa top couverture, au cas où quelqu’un ferait le lien entre eux – « Merci bien » – et Mardochée l’informa du complot, la sommant d’aller voir le Roi.
« Ça va pas bien ? Le roi est grincheux ! On est puni de la mort si on ose entrer chez lui ! », hurla Esther.
« C’est soit ça, soit tu te retrouveras comme une kryptonienne sur la Terre, seule et SANS les supers-pouvoirs », répondit vertement Mardochée.
« Ok ok J’y vais… mais puisque le vieux libidineux va m’en faire voir de toutes les couleurs, je veux que tout le monde jeûne 3 jours et 3 nuits, y a pas d’raison qu’y’ait que moi qui prenne ! ».
Lorsqu’elle se présenta en panique devant le roi, ce dernier oublia totalement sa bouderie et lui dit : « Ô ma reine, lumière de ma vie, étoile de mes pensées. Que veux-tu ? La moitié de mon Royaume ? Accordé ! »
« Non mon roi », répondit Esther, « je te convie à une dînette dans mes quartiers demain soir, avec Amman le grand Vizir ».
« Ok no soucy on vient » répondit Assuérus ravi d’avoir une teuf.
Le soir venu il lui demanda la raison de cette invitation. « J’t’en parle demain, juré oh Ta majesté mon roitounet », dit Esther avec son air le plus innocent.
Le lendemain, Amman et le roi se rendirent au banquet de la reine, qui s’adressa ainsi à Assuérus :
« Ô mon roi, À CAUSE DE CET AFFREUX NAZI (point Godwin) qui a déjà fait bannir ta première femme, je vais être exterminée ainsi que TOUT mon peuple à travers ton empire ! Annule ce décret mon roi ! »
« Je n’annule pas, car je suis parfait et j’ai toujours raison, et qu’à ce moment là, j’avais raison de l’autoriser à le faire. MAIS je donne l’autorisation aux juifs de se défendre, je condamne Amman à mort ! », répondit le roi.
« Merci oh mon roi !» s’exclama Esther.
Sérieux ? Même Bruce Willis, il aurait pas autant donné de sa personne pour nous sauver.
Chochana Toussaint
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