Cette histoire de respirateurs à bout de souffle peut sembler choquante.
Elle ne l’est pas tant que cela quand on y réfléchit bien et je vais partager avec vous quelques considérations de « retex » c’est-à-dire de retour d’expérience à ce sujet.
Oui, l’Etat a dépensé 30 millions d’euros sans doute pour rien, mais ce n’est rien.
Ce n’est rien dans une crise qui nous coûte 150 milliards d’euros par mois au bas mot.
Même si nous achetions des masques au prix de l’or, si cela permet de sauver des vies et de faire repartir l’économie ce serait une bonne idée et une dépense pertinente.
Dans ce type de crise, vous êtes obligés de prendre des risques.
Je critique l’Etat pour son incapacité à décider depuis de trop longues semaines qui sont devenues des mois. Je critique l’Etat parce qu’il n’est pas agile, qu’il ne délègue pas, qu’il ne fait pas confiance, qu’il ne donne pas d’autonomie aux différents acteurs du peuple aux entreprises en passant par les régions ou les municipalités.
Mais là, il n’y a pas de critique à formuler sur les choix qui ont été fait. Il fallait en faire. Ils sont mauvais. A noter pour plus tard. Ligne pertes et profits.
Mais il reste trois questions.
Si ces 8 500 respirateurs ne sont pas là comment va-t-on souffler l’air dans les poumons de nos malades ? C’est à cette question qu’il faut répondre.
Ensuite il y en a une seconde. Aux Etats-Unis, 88 % des patients en réa, intubés et sous respirateurs sont décédés.
Le pronostic vital est donc très mauvais quand vous passez sous respirateur et pour ceux qui survivent, les séquelles sont souvent épouvantables.
Quels sont les chiffres en France. Telle est la seconde question. Les respirateurs sont-ils la réponse médicale ? Je n’en suis pas persuadé et il faut avoir le courage de tout mettre sur la table et d’en parler collectivement. De nous écharper si c’est nécessaire et de construire notre stratégie collective, une stratégie qui doit évoluer en fonction de notre connaissance de la maladie. Je lis beaucoup d’études et on commence à prendre conscience que les taux de survie sont très faibles pour la réa sous respirateurs.
Et puis il y a une troisième question sur notre perte collective de savoir-faire. En gros, nous ne savons plus fabriquer des respirateurs qui sont utiles en France. Macron n’y est pour rien. C’est l’aboutissement de tout un processus de destruction de notre pays et de nos capacités dont il est l’ultime maillon lui et sa clique.
Enfin, et c’est là la véritable critique à formuler.
Il ne faut pas des respirateurs, il faut des masques.
Il faut tout faire pour éviter que des gens ne se retrouvent en réa.
Pour éviter la réa, il y a un moyen simple.
Ne pas tomber malade.
Pour ne pas tomber malade, il faut se laver les mains, se frotter les pouces et … porter massivement des masques.
Accessoirement, il faut également cesser chez nos mamamouchis de faire de la communication à deux sous. Annoncer des milliers de respirateurs comme une grande victoire à la Staline petit père du peuple alors que rien ne vient, c’est cela le scandale.
Et cette leçon, ce « retex » n’a pas été tiré, puisque notre maréchal-président béni soit son saint-nom est parti s’encanailler dans un supermarché avec des gueux sans dents, mais masqués (les gueux) donc les trous dentaires ne se voyaient pas. C’était de la mise en scène comme chaque sortie présidentielle qui devient désormais pestilentielle et insupportable d’indécence et dégoulinante d’une communication à vomir.
Donnez des masques, libérez le commerce du masque et débattons de la réa, des risques acceptables et ceux qui ne le sont pas… mais les chiffres risquant de désespérer Billancourt, on continuera à se tortiller pour ne rien dire et pour mentir.
Charles SANNAT
je suis ok avec vous !!!!
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