Didier Raoult était donc, jeudi matin, l’invité de Jean-Jacques Bourdin sur BFM TV et RMC. Au bout de dix minutes, le ton est monté quand Bourdin a voulu pousser le scientifique à dire ce qu’il ne disait pas, pour le pousser à la faute. Devant l’insistance de Bourdin, le professeur s’est alors énervé « Posez-moi des équations intelligentes ! » et il a menacé de partir, se levant même. Jean-Jacques Bourdin est resté très calme, lui lançant simplement « Partez ou restez, faites ce que vous voulez, mais si vous partez vous aurez tort je pense… » et Raoult de lancer : « Vous savez, je m’en fiche de vous ! », puis il est s’est rassis.
Appoline de Malherbe, David Pujadas, Ruth Elkrieff… il a déjà taclé les stars du politiquement correct télévisé et les a tous fait taire à un moment ou un autre, et à juste titre, quand, selon leurs déplorables habitudes, elles l’interrompaient ou posaient des questions stupides.
Mais chez Bourdin, il y avait préméditation.
Le 19 mai dernier, Jean-Jacques était invité de l’émission C à vous, où sévissent Anne-Élizabeth Lemoine, Jean-Michel Aphatie et Patrick Cohen. Interrogé sur le fait que Raoult ne soit jamais venu dans son émission, Bourdin déclara l’avoir invité deux fois, un peu ulcéré que le professeur ose ne pas répondre à ses messages, ajoutant « je ne vais pas me mettre à plat ventre ! », puis concluant par « ça aurait été chaud », ce qui signifie que le grand Bourdin voulait absolument se payer Raoult. Il a donc essayé et ça s’est retourné contre lui. C’est Didier qui s’est payé Jean-Jacques.
Le professeur Raoult est un homme courtois, affable et patient, ses trois heures devant la commission Covid de l’Assemblée peuvent en témoigner. Les questions des députés guimauves furent consternantes, comme elles le furent généralement avec les autres convoqués. Ces petits parlementaires inconnus vivent leur moment de gloire avec la diffusion de leurs interventions sur le site de l’Assemblée nationale. Se plagiant péniblement les uns les autres, ils en profitent alors pour faire précéder leurs interrogations d’un laïus insipide ou inepte, rallongeant inutilement la séance.
Pour qui suit les travaux et déclarations de Raoult, il n’a fait que répéter ce qu’il dit depuis longtemps quant à l’épidémie, les traitements, l’utilisation des molécules anciennes, l’inintérêt d’un vaccin « politique »…
Évoquant Véran, il a parlé d’un ministre sous influence et du fiasco de la communication gouvernementale partant dans tous les sens.
Il a déploré que certains malades soient transformés en essais thérapeutiques, dénoncé le sous-équipement technologique de la France en matière de matériel, tel des scanners.
« La santé publique, c’est 80 % de politique et de 20 à 30 % de science et de médecine. »
Il ressortait de ses propos que les membres du Conseil scientifique de Macron étaient inféodés à Big Pharma et à Gilead, qui voulait absolument promouvoir son inefficace Remdésivir, tant les enjeux boursiers étaient colossaux.
4,5 milliards de gens prennent de la chloroquine dans le monde. En 2019, il s’est consommé en France 36 millions de comprimés de Plaquénil, alors vendu sans ordonnance.
Didier Raoult a encore feint de s’étonner de son interdiction, y compris celle de la prescrire par les médecins.
Mais il n’a pas parlé, comme beaucoup, du classement (très discret) de ce médicament de quatre-vingt ans en substance vénéneuse mi-janvier, par Agnès Buzyn…
Il faudra absolument y revenir car c’était le début du processus.
Nous y reviendrons.
Mitrophane Crapoussin
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