La police appelle à un changement profond dans les moeurs de la société arabe israélienne...
Un homme a été abattu aux premières heures de la journée de jeudi, le quatrième meurtre en deux jours seulement au sein de la communauté arabe israélienne.
Un autre homme a été légèrement blessé par un cocktail Molotov qu’il tenait alors qu’il était assis à côté de la victime dans leur voiture, rapporte la police israélienne dans un communiqué.
La victime, un résident de 24 ans de la ville de Jatt, près de Haïfa, a été déclaré mort au centre médical Hillel Yaffa à Hadera.
Le deuxième homme, âgé d’une vingtaine d’années, a été légèrement blessé lorsque le cocktail Molotov qu’il tenait a pris feu alors que les deux hommes étaient pris pour cible dans leur véhicule.
La police a déclaré qu’elle enquêtait pour savoir si les deux hommes avaient, quelques instants auparavant, tiré des coups de feu et lancé un autre cocktail Molotov sur une maison voisine de la ville. Ils ont interpellé l’homme blessé comme suspect dans cette attaque.
L’homme décédé a été identifié par les médias hébreux comme étant Malakais Abu al-Ful. Il serait un parent d’un autre habitant de Jatt, Mohammad Watad, 22 ans, qui a été poignardé à mort mercredi dernier dans la ville voisine de Baqa al-Gharbiya.
Un habitant de Jatt a confié au site d’information Ynet que la vague de crimes mortels suscitait la peur chez les habitants du quartier.
« J’ai entendu la fusillade, c’était très effrayant », a rapporté la femme dont le nom n’est pas mentionné. « Où en sommes-nous arrivés ? Nous devrions vivre en sécurité sans que notre vie soit menacée. J’ai peur d’envoyer mes enfants à l’école. Je ne veux pas qu’ils reviennent dans des cercueils ».
Dans le communiqué, la police a commenté : « La campagne contre la violence dans la communauté ne dépend pas seulement de la police, et seul un changement profond qui vienne de l’intérieur de la communauté arabe israélienne dans l’éducation, la culture et en coopération avec la police, ainsi que la dénonciation de standards non avenus et des mesures proactives de la part des dirigeants conduiront au changement souhaité ».
Juste avant minuit mardi, un homme a été tué par balle à Kafr Yasif, une autre ville arabe du nord du pays. Une ambulance du Magen David Adom l’a emmené au centre médical Galilée à Nahariya où les médecins l’ont déclaré mort.
Quelques heures auparavant, un homme avait été tué et un garçon de 12 ans avait été grièvement blessé lors d’une fusillade dans la rue Harav Rubinstein, dans le centre de Jaffa.
Ces dernières années ont vu une augmentation des meurtres et des crimes à main armée dans la communauté arabe israélienne. Les dirigeants arabes affirment que la police ignore largement la violence, qui comprend les querelles familiales, les guerres de territoire de la mafia, la violence domestique et les crimes d’honneur.
Depuis le début de l’année, 43 personnes ont été tuées dans la communauté arabe.
Un certain nombre de manifestations et de grands rassemblements ont été organisés pour protester contre ce que les Israéliens arabes considèrent comme un échec à traiter de manière adéquate la vague de violence criminelle au sein de la communauté.
Seuls 30 % des meurtres présumés dans la communauté arabe israélienne en 2019 – 27 sur 88 – ont été résolus, rapporte le quotidien Haaretz.
Trente-six pour cent des Arabes israéliens éprouvent un sentiment d’insécurité personnelle dans la communauté où ils vivent en raison de la violence, contre 12,8 % chez les Juifs israéliens, selon un rapport de 2019 du Fonds Abraham.
Baladna, une organisation à but non lucratif, a indiqué que les jeunes Israéliens arabes sont les plus susceptibles d’être tués au sein de la communauté – plus de la moitié des personnes assassinées sont âgées de 18 à 34 ans.
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