"Nous faisons face à un phénomène plus vaste"
La directrice du centre Kantor pour l’étude du judaïsme européen contemporain de l’Université de Tel-Aviv, Dina Porat, a affirmé que "les réseaux sociaux étaient un terrain de choix pour la diffusion de l’antisémitisme", lors d’un Webinaire au sujet de ce phénomène.
"Les réseaux sociaux sont un terrain de choix pour la diffusion de l’antisémitisme. On a vu réapparaître sur ces plateformes des expressions qui avaient disparu depuis des années, comme celle qu'on a pu lire sur le compte Twitter du rappeur Wiley qui a traité les Juifs de serpents", a declaré Dina Porat.
Dès avril, des chercheurs israéliens ont rapporté que l'épidémie mondiale de coronavirus avait déclenché une augmentation de l'antisémitisme exprimé sur les réseaux sociaux, de très nombreux utilisateurs accusant les Juifs de la propagation du virus et de la récession économique qu'elle a provoquée.
"Au début nous pensions que cet antisémitisme venait essentiellement de l’extrême-droite et des islamistes. Mais nous nous sommes rapidement rendu compte que nous faisions face à un phénomène plus vaste", a souligné Dina Porat.
"Le fait de blâmer les Juifs lors d’une catastrophe n’est pas nouveau en Europe. La différence est que cette fois cela venait de plusieurs pays simultanément. Nous avons relevé des centaines de caricatures provenant de 35 pays", a-t-elle précisé, soulignant qu’un des nouveaux aspects du phénomène est non seulement "son intensité, mais aussi la laideur des caricatures et leur absurdité".
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