L’abbé Douze arpentait les couloirs du couvent
Dans l’espoir de donner, quelques bonnes vitamines
Aux nombreuses demoiselles arrivées récemment,
Juste une petite visite, plus ou moins anodine.
A croire qu’ils avaient eu, ensemble la même idée,
Car le père Manganate, désirait lui aussi
Dans un puissant élan de solidarité
Apportait ses services, au cours de cette nuit.
Quelques couloirs plus loin, l’élégant père Manente,
Plusieurs peignes dans ses mains, pensait fort dans sa tête
Recoiffer toutes ses filles et de façon urgente
Avant qu’on ne leur mette, une coiffe sur la tête.
Et marchant à grands pas, venait le père Emption
Inquiet d’être en retard, connaissant bien ses frères
Surtout le père Nicieux, père Fide et père Mission
De sacrés compagnons qui aimaient bien la chair.
Les bras chargés d’espoir arrivait le père Sil,
” Je vais agrémenter, leur petit déjeuner.
Mettre un peu de saveur, est ma façon habile,
D’épicer les moments, c’est mon plaisir des mets. ”
S’imaginant déjà, leur voler dans les plumes
Le bavard père Oquet, en avait le hoquet
Quelques blagues bien placées, lancées sur le bitume
Et les filles une a une dans ses bras vont tomber.
Mais c’était sans compter, sur la mère supérieure
La mère Tume était là pour gâcher leur plaisir
Elle envoya dinguer tout ce beau monde dans l’heure
Les priant sur le champ, d’aller se ressaisir.
Les postulantes ainsi ont pu réaliser
De prononcer leurs vœux dans la communauté
Sans même se douter avoir un jour frôler
Des âmes religieuses, nostalgiques du passé.
01-08-2020
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