
Sur Mars, les tempêtes de poussière sont fréquentes. Une ou deux fois par décennie, une série de tempêtes soulève suffisamment de poussière pour pratiquement masquer la totalité de la surface martienne. Celle de l'été 2018 a précipité la fin de la mission du rover Opportunity. Ses panneaux solaires ont en effet alors été privés de lumière.
Curiosity vu de l'espace
Dès 2007, HiRISE mitraillait la surface de Mars à la recherche d'un site d'atterrissage pour le rover Curiosity. Plus tard, c'est le rover que la caméra a surpris à plusieurs reprises, déambulant sur la Planète rouge.
Rappelons que la résolution incroyable de HiRISE lui permet de capter des scènes spectaculaires comme des avalanches ou encore des tourbillons de poussière de la taille d'un immeuble. Ou encore d'autres missions martiennes. Au total, près de sep millions d'images.
Et bientôt sans doute, Mars Reconnaissance Orbiter nous offrira-t-elle des images de Perseverance, le rover de la Nasa qui arrivera sur Mars en février 2021.
Le parcours d’Opportunity
HiRISE n'est pas la seule à avoir suivi les rovers martiens de la Nasa. CTX en a fait de même avec Opportunity. Ou du moins, en photographiant la région dans laquelle le rover a opéré, de son atterrissage du côté de l'Eagle Crater en janvier 2004, jusqu'à la fin de sa mission, sur le bord du cratère Endeavour, dans la Persevrance Valley en juin 2018.
Nul doute que les instruments de Mars Reconnaissance Observer serviront à établir les cartes des futurs sites d'atterrissage de missions robotisées... ou humaines.
Sur Mars, d’impressionnants tourbillons de poussière
En 15 ans, HiRISE a plus d'une fois surpris des phénomènes sensationnels. Comme des tourbillons de poussière dont certains peuvent atteindre 30 mètres de diamètre et 800 mètres de haut. C'est à peu de chose près, la hauteur du plus haut gratte-ciel du monde, le Burj Khalifa, construit à Dubaï. Le tout alors même que l'exposition au Soleil diminue sur Mars en fin de printemps et que, comme sur Terre, les vents, alimentés par la chaleur solaire, devraient eux aussi s'apaiser.
Des araignées sur Mars ?
Parmi les découvertes marquantes réalisées par MRO, il y a celle des « araignées » qui émergent du paysage chaque printemps, du côté du pôle sud de Mars. Lorsque la glace de dioxyde de carbone se réchauffe sous la surface, elle libère du gaz sous pression qui fait éclater la poussière en de petits monticules rayonnants. Un phénomène qui ne se produit nulle part sur Terre.
Des avalanches martiennes
Du côté du pôle nord de Mars, se dressent des falaises de quelque 500 mètres de haut. Des couches qui se sont déposées à des époques différentes, révélant une part de l'histoire de la planète rouge.
Et au printemps, lorsque les glaces saisonnières -- des blocs de neige carbonique chargés de poussière -- se vaporisent, ces falaises s'effritent, déclenchant de spectaculaires avalanches.
Un cratère d’impact tout frais
L'atmosphère de Mars est ténue. Elle ne protège donc que très peu la planète rouge des chutes de météorites. Au cours de ses 15 ans de mission, Mars Reconnaissance Orbiter y a ainsi pointé plus de 800 nouveaux cratères d'impact.
L'étude de ces cratères et de leurs éjectats permet aux chercheurs d'en apprendre un peu plus sur ce qui les a causés.
La surface de Mars évolue avec le temps
La longévité de la mission Mars Reconnaissance Orbiter a permis aux astronomes de constater à quel point la surface de la planète rouge changeait avec le temps. Ils pensaient jusqu'alors que, compte tenu de la faible atmosphère qui l'entoure, les mouvements de sables, notamment, devaient rester légers. Ils savaient maintenant que c'est loin d'être le cas. Beaucoup de reliefs martiens bougent -- comme sur Terre --, rampant sur la planète pendant des millions d'années.
De l’eau sur Mars
Cette animation montre les régions de Mars susceptibles de cacher de la glace d’eau sous la surface. © Nasa, JPL-Caltech
Sur Mars, certaines régions cachent de la glace d’eau proche de la surface. Une eau qui pourrait être accessible assez facilement pour de futurs astronautes.
La Terre dans le rétroviseur
À quelques 205 millions de kilomètres de notre Terre, MRO se permet parfois de se détourner de son objectif premier et de se tourner vers notre planète pour lui jeter un regard nostalgique.
Phobos, une lune de Mars
La Terre n'a qu'une seule Lune, mais Mars en a deux. Petites par la taille -- Phobos, la plus grande, ne mesurant que 26 kilomètres de diamètre --, mais de grand intérêt pour les astronomes. Ils sont notamment intrigués par leur forme et leur origine.
Le cratère Stickney est la caractéristique principale de Phobos. Il mesure de neuf kilomètres de diamètre. Les creux et les chaînes qui semblent pour beaucoup liés à ce cratère ne le seraient en réalité pas. Ils seraient plutôt nés de débris éjectés par des impacts sur Mars.











Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire