Le suspect aurait tout fait pour dissimuler le vol des données personnelles de 57 millions de conducteurs et de clients de la plateforme de VTC...
L’ancien responsable de la sécurité de Uber a été inculpé ce jeudi à San Francisco (Californie). Il est accusé d’avoir tenté de dissimuler un piratage massif de données personnelles subi par l’entreprise, et risque jusqu’à huit ans de prison.
En 2016, des hackers ont téléchargé les informations, adresses électroniques et numéros de téléphone de 57 millions de conducteurs et de passagers de la plateforme de VTC. Selon le procureur, Joe Sullivan, alors responsable de la sécurité pour Uber, a « pris des mesures pour dissimuler la brèche et tromper la Federal Trade Commission » (l’agence de protection des consommateurs américaine).
Uber « continue de coopérer avec l’enquête »
« La Silicon Valley ce n’est pas le Far West », a déclaré le procureur dans un communiqué. « Nous attendons [des entreprises] qu’elles se comportent comme de bons citoyens. Qu’elles nous informent rapidement en cas de comportement criminel. Qu’elles coopèrent avec nos enquêtes. Nous ne tolérerons pas les tentatives de dissimulation. »
Joe Sullivan est arrivé à la tête de la sécurité d’Uber en 2015 et a été licencié en 2017, quand le nouveau PDG, Dara Khosrowshahi, dit avoir découvert ce qui s’était passé. « Nous continuons à coopérer totalement avec l’enquête du ministère de la Justice, a réagi un porte-parole d’Uber. Notre décision en 2017 de révéler l’incident était la chose à faire, et elle incarne nos principes de fonctionnement d’aujourd’hui : transparence, intégrité et responsabilité. »
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