Ce dimanche, c'est le Go Topless Day, soit la journée mondiale du topless, une pratique fréquente sur les plages il y a quelques dizaines d'années qui tend cependant à disparaître.
Le Go Topless Day est une journée mondiale inventée aux Etats-Unis afin de défendre le droit des femmes à se mettre seins nus dans l'espace public pour promouvoir l'égalité des sexes.
LA JOURNÉE DU TOPLESS POUR L'ÉGALITÉ DES SEXES
Elle est célébrée chaque année le dimanche se rapprochant le plus du 26 août, jour de l'égalité des femmes outre-atlantique. A l'occasion de cette journée, de nombreuses femmes manifestent (seins nus).
En France, faire tomber le haut était chose commune dans les années 70 et 80 pour bronzer. Cependant, force est de constater que cette pratique a presque totalement disparu des plages comme le souligne une enquête de l'Ifop* datant de l'an dernier.
LE TOPLESS SURTOUT PRATIQUÉ AUJOURD'HUI PAR LES PLUS DE 50 ANS
Selon cette dernière, si "les Françaises furent les premières à se livrer à la pratique des seins nus sur les plages publiques, le nombre d'adeptes du topless diminue d'année en année". Elles sont 22% à le pratiquer en 2019 contre 34% en 2009. En 1984, les moins de 50 ans était 43% à bronzer topless contre 19% aujourd'hui.
D'ailleurs, la pratique est "étroitement liée à l'âge" comme le révèle le sondage selon lequel d'un tiers des 50-69 ans déclare se mettre régulièrement seins nus au bord de la mer contre 20% des moins de 30 ans. "L'impact de la libération sexuelle se ressent davantage dans les générations déjà adultes ou presque dans les années 1970/1980" commente l'étude.
LES FEMMES N'OSENT PLUS SE DÉNUDER EN RAISON DES RISQUES POUR LA PEAU ET PAR CRAINTE D'ÊTRE AGRESSÉES
Parmi les raison évoquées par les Françaises pour expliquer le recul du topless, le premier motif est d'ordre sanitaire, preuve de "l'impact des discours de mise en garde d'ordre médical qui, au fil des années, ont diffusé l'idée que le topless était une technique de bronzage 'à risque'". Ainsi, 56% d'entre elles craignent les effets du soleil sur la peau alors que 35% ne souhaitent pas susciter "un désir pressant". Enfin, 28% d'entre elles craignent une agression verbale ou physique.
"Nous sommes entrés dans une phase beaucoup plus moralisée qu'il y a 20 ou 30 ans. Un certain puritanisme a depuis émergé et touche aujourd'hui une grande partie de la société. Au cours de ces dernières années, on a aussi davantage entendu parler du harcèlement des femmes dans les lieux publics, comme les transports en communs. Cela contribue à créer un climat moins sécurisé et donc moins propice à ce que les femmes osent enlever leur haut de maillot de bain à la plage. Actuellement, certains ont tendance à penser, complètement à tort, que la pratique du monokini renvoie à une image de femme disponible et ouverte aux propositions" explique de son côté David Le Breton, chercheur au laboratoire Culture et Société en Europe à Planet.fr.
*Étude Ifop pour VieHealthy.com réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 11 au 15 avril 2019 auprès d'un échantillon de 5 026 femmes, représentatif de la population féminine âgée de 18 ans et plus résidant en Italie, en Espagne, en France, en Allemagne et au Royaume-Uni.
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