En ce jour de l'Aïd al-Adha, la grande fête du sacrifice pour les musulmans, certains Seine-et-marnais ont décidé de passer outre les cinq abattoirs agréés pour l'occasion par la préfecture de région pour se fournir en viande de mouton. Rien qu'en Seine-et-Marne, on trouve pourtant trois abattoirs reconnus à Meaux, Jossigny et Montereau-Fault-Yonne.
Vers midi, c'est un enclos situé avenue de la Tuilerie, proche de l'aérodrome de Chelles, qui a attiré l'œil des fonctionnaires de la direction départementale de la protection des populations. Ils ont pu observer des particuliers venir chercher des moutons qu'ils chargeaient vivants dans leurs véhicules.
Prévenus de ce petit manège, les effectifs du commissariat de Chelles se rendent sur place et font une macabre découverte, dans un petit cabanon situé au fond de l'enclos. Là, ils tombent sur quatre carcasses ou restes d'ovins dépecés, visiblement abattus clandestinement.
Le propriétaire du terrain, âgé de 45 ans, sera convoqué au commissariat pour s'expliquer. Les 30 bêtes vivantes qui restaient dans l'enclos ont été chargées dans un camion et conduites vers un abattoir en Essonne.
Les bêtes étaient parquées dans les toilettes
Toujours en milieu de journée, vers 13h15, c'est l'association 30 Millions d'Amis qui a prévenu le commissariat de Lagny-sur-Marne de la présence de bêtes dans le jardin d'un pavillon à Thorigny-sur-Marne, près de la gare. Avec, là encore, suspicion d'abattage clandestin à l'intérieur.
À leur arrivée, les forces de l'ordre ont découvert deux animaux morts, emballés dans du sac-poubelle et placés sous un tapis, ainsi que quatre ovins vivants enfermés dans les sanitaires. Ceux-ci ont été recueillis puis placés en fourrière et devraient être abattus par la suite si leur santé n'est pas trop dégradée. Les deux carcasses de moutons sont parties à l'équarrissage.
Selon le bon de transport trouvé sur place, les animaux ont voyagé dans la nuit de jeudi à vendredi depuis le nord de la France. Quatre personnes, trois hommes et une femme âgés de 26 à 37 ans, ont été placées en garde à vue et l'étaient toujours ce vendredi en début de soirée, en attendant la décision du parquet de Meaux.
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