Les principaux responsables de journaux français observent avec une pointe d'inquiétude la montée de la cancel culture à l'américaine. Qui n'a selon eux pas encore gagné l'Hexagone, malgré quelques signaux préoccupants.
L'américanisation de notre société ira-t-elle jusqu'à transformer nos journaux en annexes de canards yankees, où le politiquement correct accule des journalistes soupçonnés de ne pas "penser bien" à la démission ? Interrogés par Marianne, les directeurs des grandes rédactions parisiennes se montrent ici dubitatifs, là plus inquiets.
"La situation aux Etats-Unis et en France est incomparable", estime ainsi Luc Bronner, directeur des rédactions du Monde, qui a consacré plusieurs pages à la querelle nourrie par Bari Weiss.
Alexis Brézet, à la tête du Figaro, juge aussi que "nous n'en sommes pas rendus au point où en sont les Américains", lui dont le journal documente abondamment "l'emprise du politiquement correct" outre-Atlantique.
D'autres observent avec plus d'appréhension la situation. "Nous importons des concepts américains, et notamment leur manière de découper l'identité en communautés", alerte Anne Rosencher, directrice déléguée de la rédaction de L'Express.
Sébastien Le Fol, qui dirige les journalistes du Point, reconnaît qu'il "existe en France des garde-fous contre cette obsession identitaire", mais avertit...
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