Dr Hager Karoui nous revient avec sa plume aguerri pour nous relater l’histoire des Merguez. Un met adulé par les tunisiens.
Cette petite saucisse rouge épicée d’une vingtaine de centimètres de longueur, à base d’un hachis de viande introduit dans de l’intestin grêle de mouton est un produit phare de la cuisine du Maghreb et star des barbecues estivaux.
Introduite en France par les pieds-noirs depuis les années 1950, la merguez permet de préparer de nombreuses autres recettes : ojja, tajine, coupée en rondelles sur des pizza, intégrée à des quiches….
On trouve le mot « mirkâs », qui est une saucisse dans la cuisine médiévale berbéro-musulmane dès le 13ème siècle, chez les arabes d’Espagne. Ce mot serait rattaché à l’espagnole « morcilla » (boudin) out morcon (gros boudin). Tout le monde s’approprie l’invention des merguez : Les Tunisiens prétendent qu’elle est tunisienne, parce qu’ils ont inventé l’harissa qui la pimente.
Les Algériens, prétendent qu’elle est de nationalité algérienne et même kabyle. Selon eux, étymologiquement, le mot merguez vient du mot berbère « amrguaz » : « am » signifiant « comme » et « rguaz », « l’homme », autrement dit , la merguez ne désigne rien d’autre que le membre viril…
Les Marocains installés en Europe la marient royalement au couscous, ce qui indigne profondément tout le reste du Maghreb qui s’insurge contre ce couple contre-nature.
Les juifs disent que la merguez est née dans leurs boucheries d’Oran et qu’ils l’ont apportée en France quand ils ont dû quitter l’Algérie à son indépendance. Même les Alsaciens viennent mettre leur grain de sel !
Cela serait les colons alsaciens, très friands de saucisses, installés au nord-est de Constantine qui auraient inventé la merguez. Comme à Constantine, il n’y avait pas de porc, ils l’on remplacé par du bœuf et de l’agneau.
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