"Derrière la vague de déboulonnage de statues se cache un racisme anti-Blancs"
Le philosophe Alain Finkielkraut a lancé un appel contre le déboulonnage des statues en France dans un édito publié mercredi dans Valeurs Actuelles.
"Derrière la vague de déboulonnage de statues se cachent un racisme anti-Blancs et la haine de la civilisation occidentale, coupable de tous les maux", peut-on lire en introduction.
"Nous risquons de nous lancer dans un processus qui n'aura pas de fin, qui ne pourra pas en avoir. C'est Colbert aujourd'hui, ce sera Jules Ferry demain, parce qu'il disait que le devoir des races supérieures était de 'civiliser les races inférieures'", a-t-il déclaré.
"Il faut relire l'Histoire dans son contexte et ne pas projeter dans le passé nos obsessions présentes", a ajouté le philosophe.
"Si on réécrit l'histoire à la lumière de l'antiracisme, on condamnera Saint-Louis qui, certes, rendait la justice sous un chêne, mais qui a aussi brûlé le Talmud en place de Grève et persécuté les Juifs. Et que dire de Voltaire, qui était d'un antisémitisme ordurier ?", a poursuivi M. Finkielkraut.
Ces dernières semaines, la France, comme d'autres pays européens, est à son tour saisie par le mouvement d'inspiration américaine contre les monuments jugés racistes, liés à l'histoire coloniale française.
Le président Emmanuel Macron a cependant signifié son refus de tout déboulonnage de statues. La France se montrera "intraitable" face au racisme mais "n'effacera aucune trace ni aucun nom de son histoire", et "ne déboulonnera pas de statue", a-t-il affirmé le 14 juin.
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