Chère lectrice, cher lecteur,
Un des « avantages » de cette épidémie du coronavirus, si on peut dire, c’est au moins qu’elle a permis à de nombreuses personnes de (re)prendre conscience de l’importance du terrain.
Depuis Pasteur, la médecine a privilégié la théorie des germes, c’est-à-dire l’idée que nous tombons malades lorsque notre corps est envahi par des organismes étrangers agressifs comme des bactéries, des moisissures et bien sûr, des virus.
Mais d’autres scientifiques à cette époque, comme Antoine Béchamp par exemple, soutenaient au contraire que le facteur le plus important pour expliquer la maladie n’était pas la présence d’un germe, mais la disposition propre à l’environnement interne du corps (le « terrain) à se préparer pour repousser ou détruire le germe en question.
« Deux voies s'offraient donc à la biologie et à la médecine : l'une, offerte par Antoine Béchamp, aurait dû logiquement aboutir à mettre l'accent sur le terrain organique de chacun, sur la stimulation du système immunitaire et sur la qualité des conditions de vie. »
« L'autre, prônée par Louis Pasteur et ses disciples, se traduisit par une guerre d’extermination systématique contre les microbes et les bactéries, guerre soutenue « évidemment » par les laboratoires, les fabricants de lessives, de détergents, d’antiseptiques et vaccins de toutes sortes. »1
Pasteur écrasa son adversaire. Et sa théorie a régné sans partage, sans contradiction, durant les cent cinquante dernières années.
Avec des succès qu’il ne faudrait pas nier.
Mais aussi des limites, comme en témoigne par exemple la résistance accrue aux antibiotiques.
Rien qu’en France, d’après un rapport officiel du Ministère de la Santé de 2015, « plus de 150 000 patients développent une infection liée à une bactérie multirésistante, et plus de 12 500 personnes en meurent ».
Notre corps aime…la Vérité !
« Notre corps aime la Vérité » disait le Dr. David Servan-Schreiber.Et celle-ci est parfois plus subtile que le mode « tout ou rien », façon Pasteur.
Le tout microbien, le tout chimique, le tout allopathique, etc.
L’éminent chimiste Français tient aujourd’hui pourtant toujours la corde, et ses disciples avec lui ;
Voici par exemple ce qu’a déclaré le Dr Anthony Fauci, immunologue et responsable de la réponse sanitaire des Etats-Unis face au coronavirus :
« Je pense que nous ne devrions plus jamais nous serrer la main ».2
Ne plus jamais se serrer la main !?
Punir, menacer, exclure. Est-ce le nouveau tryptique que les autorités de santé veulent mettre en place ?
En réalité, on sait aujourd’hui que la lutte microbienne « intelligente » (qui distingue les bonnes et les mauvaises bactéries) ET le renforcement du terrain fonctionnent ensemble.
Ce sont deux approches qui ne sont pas contradictoires, mais qui devraient au contraire se confronter et se compléter.
Comme la médecine naturelle complète la médecine allopathique. Elle ne la remplace pas, ce serait absurde de le prétendre.
Voilà pourquoi le débat et l’écoute de l’autre sont si INDISPENSABLES.
Accepter la contradiction, laisser parler ceux qui ne sont pas forcément d’accord avec nous…
…Evidemment, ce n’est pas facile. Il y a l’égo. Il y a l’orgueil. Il y a aussi la façon désagréable avec laquelle certains s’adressent parfois à nous.
Mais c’est le (petit) prix à payer pour se rapprocher de la vérité.
Et à l’heure des réseaux sociaux, cette approche me paraît encore PLUS IMPORTANTE.
Car Internet a contribué à construire des « petites bulles de confort où chacun se complaît »3.
Où la contradiction et la véritable altérité ne sont tout simplement…plus autorisés !
N’est-ce pas exactement ce qu’on a pu observer au sujet du coronavirus, des vaccins, de l’herboristerie, des statines, etc. ?
Une agressivité sidérante qui se crée entre ceux qui adhèrent à la pensée « officielle », et les autres, disqualifiés avant d’avoir parlé. Souvenez-vous de ces médecins qui avaient traité les 20 millions de Français utilisant l’homéopathie de « couillons »…
La législation actuelle, qui vise à limiter toujours plus sur Internet les contenus autorisés et les autres, ne fera que renforcer la pensée à sens unique. En particulier sur le sujet de la santé.
Le pire, c’est que des acteurs « privés », indépendants des gouvernements, partagent cette idéologie totalitaire.
Regardez ce qu’a déclaré la responsable de la plateforme internet Youtube :
« Toute vidéo qui sera médicalement non fondée sera retirée, comme les personnes disant ‘prenez de la vitamine C contre le coronavirus’.
Tout ce qui va à l'encontre des recommandations de l'OMS serait une violation de notre politique et donc retiré. »
Mais l’OMS n’est pas l’alpha et l’oméga de la Vérité scientifique, loin de là !!!
« Faut-il rappeler, écrit le journaliste Xavier Bazin, que l’OMS vous disait en janvier 2020 que le coronavirus ne se transmet pas « d’homme à homme »…et en février que les masques ne servent à rien ? »
Nous sommes en train de construire une société où tout le monde paraît d’accord, puisque plus personne n’ose rien dire.
Et moi dans tout ça ?
Les tenants de la santé naturelle, dont je suis, ne doivent pas non plus se croire les détenteurs de la Vérité. Nous aussi, nous devons douter, nous remettre en question, identifier nos propres limites.
Le témoignage de la coach Alison Horner, qu’elle a publié sur internet, est à ce titre très intéressant4.
Cette jeune femme explique comment elle en était arrivée à « mesurer la qualité de sa vie en fonction de ses habitudes de vie saine » : combien de super aliments avait-elle mangé aujourd’hui, combien de temps passé à méditer, combien d’heures de sport, de yoga, combien d’heures à suivre les injonctions qu’elle professait elle-même aux autres ?
Le problème est que cela ne la rendait pas heureuse. Pire, ça la déprimait. Elle déprimait en mangeant bio, elle déprimait sur son tapis de yoga, elle déprimait en méditant et en ne méditant pas.
La raison de cette contradiction lui est apparue évidente, des années plus tard : la vie saine n’est pas une fin.
Ce n’est qu’un moyen sur un chemin de la vie VRAIE.
Et ni l’alimentation, l’exercice ou la méditation - pas plus que les médicaments d’ailleurs - ne fonctionnent en mode « tout ou rien ».
Rien ne sert de faire des efforts surhumains sur ce qu’on mange, sur les restrictions qu’on s’impose, sur les pratiques de vie qu’on adopte si c’est pour finir en dépression.
Car la santé implique une certaine coïncidence d’un être humain avec lui-même.
Par conséquent il n’existe pas de définition normale, générale de la santé, mais
autant de santés que de manières de se maintenir en vie.
En d’autres termes, ce qui compte est de trouver ce qui est bon pour soi. En fonction, là encore, de son terrain…
N’en déplaise à Pasteur.
Santé !
Gabriel Combris
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire