La ville a subi un coup financier terrible à cause du confinement imposé par l'épidémie de COVID-19, alors que 45 % des revenus des résidents dépendent du tourisme..
Mercredi, la ville balnéaire d’Eilat a rouvert ses frontières aux touristes. Certains commerces sont optimistes sur la prochaine saison d’été, mais d’autres redoutent la survenue d’une deuxième vague. À cela s’ajoute le fait que seuls les Israéliens pourront venir, ce qui pourrait alors entraîner un effondrement économique.
Mercredi, les restaurants et les cafés ont été autorisés à reprendre leurs activités dans l’ensemble du pays. Tout comme certains hôtels ont rouvert – ils doivent tous respecter des mesures d’hygiène et de distanciation sociale strictes – de nombreux commerces touristiques ont rouvert à Eilat, où 741 000 visiteurs sont venus l’année dernière.
La ville, située sur les côtes de la mer Rouge, a subi un coup financier terrible en raison du confinement imposé par l’épidémie de COVID-19, alors qu’environ 45 % du revenu de résidents dépend de l’industrie du tourisme, habituellement très dynamique.
De nombreux commerces rencontrent des difficultés à rouvrir après avoir été fermés pendant 2 à 3 mois. Ils ont subi des pertes importantes et la réouverture nécessite de mener des efforts significatifs pour répondre aux directives de sécurité. Il convient notamment de contrôler la température des clients, de placer des protections entre les caisses et les clients et de faire respecter des mesures d’hygiène strictes.
Seulement 12 des 50 hôtels d’Eilat ont rouvert mercredi, selon la Treizième chaîne. Le taux d’occupation pendant la fête de Shavouot, qui commence jeudi soir, sera supérieur à 90 %, précisait le reportage.
Pourtant, les résidents locaux sont inquiets du fait qu’après ce weekend, les choses pourraient changer.
« Il n’y aura pas de touristes, les hôtels seront vides, il n’y a pas d’aide gouvernementale et la crainte principale des propriétaires de commerces est que tout revienne à la normale, notamment avec la réembauche des employés, et qu’au bout de trois jours tout va encore s’effondrer parce qu’il n’y aura pas de travail », a déclaré Ronen Mot, le président de l’association des restaurants et bars d’Eilat, au site d’information Ynet.
Mercredi, les restaurants et les bars étaient parmi les derniers endroits publics à être autorisés à rouvrir dans le pays, alors que les propriétaires militaient en faveur d’un retour au travail. Les hôtels ont eux aussi progressivement repris leurs activités.
Le pays a progressivement assoupli ses restrictions au cours du mois dernier, alors que le nombre de nouvelles infections quotidiennes a baissé autour d’une vingtaine par jour. Pourtant, des responsables ont exprimé leur crainte d’une deuxième vague, et des foyers ont éclaté dans des écoles rouvertes.
Au plus fort de la crise du virus, presque tous les commerces et les lieux publics ont été fermés et la majorité de la population avait interdiction de s’éloigner à plus de 100 mètres de son domicile.
La Treizième chaîne a expliqué que la plupart des hôtels à Eilat avaient baissé leurs tarifs pour l’été – de manière significative dans certains cas – espérant ainsi attirer des Israéliens qui veulent profiter de leurs vacances mais qui ne peuvent pas partir à l’étranger.
Des mesures spéciales doivent pourtant être prises pour réouvrir.
Par exemple, au Royal Garden Hotel, toute la nourriture dans la salle de restauration sera servie dans des petits paquets, et les buffets proposeront des portions servies individuellement.
L’hôtel a fait des stocks de gel désinfectant, de masques de protection et de thermomètres électroniques et a également placé des protections de verre à la réception. Le personnel de l’hôtel fera respecter une distance de sécurité de deux mètres. Le nettoyage des chambres représentera aussi une tâche plus complexe : il faudra 20 minutes de plus pour nettoyer chaque chambre.
« C’est génial d’avoir le sentiment de revenir à la normale, l’hôtel est festif et pour nous c’est une double célébration avant Shavouot », a déclaré la gérante de l’hôtel, Shani Azoulay.
« Les employés sont autant excités que moi, a déclaré Azoulay. Les préparations n’ont pas été faciles et il fallait que les nouvelles procédures respectent tous les standards et conviennent à nos clients. »
Maayan, la femme de l’un des employés de l’hôtel, a déclaré qu’elle pensait qu’Eilat « sera plein d’Israéliens, parce que les Israéliens aiment Eilat. Espérons pour le mieux. Nous devons relancer cette ville rapidement ».
Mais Mor, le président de l’association des restaurateurs, n’était pas aussi optimiste.
« Certains des restaurants qui ne rouvrent pas vont s’effondrer financièrement, a-t-il dit. Beaucoup d’entre eux n’ont pas eu d’aides, de prêts ou n’importe quel soutien du gouvernement. Certains ne rouvrent pas parce qu’ils ne sont pas prêts au niveau de la logistique. La plupart des hôtels sont encore fermés, et la plupart des attractions ne sont pas ouvertes. »
« Il va y avoir une deuxième vague d’effondrements financiers. Nous avons été contraints à fermer pendant trois mois, personne ne s’occupe de nous et notre confiance dans le gouvernement s’est effondrée. »
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