Dans les colonnes du Washington Post, le Premier ministre libanais Hassan Diab a lancé un véritable cri d’alarme à l’intention de la communauté internationale quant à la situation économique catastrophique de son pays. Le pays du Cèdre s’était déjà déclaré en faillite au mois de mars, mais avec la crise du Corona et ses conséquences économiques, le chef du gouvernement libanais affirme qu’une partie de la population en arrive actuellement à un stade proche de la famine. Les manifestations violentes de ces dernières semaines en sont témoins.
Ce qui fut jadis la « Suisse du Proche-Orient » est devenu un pays pauvre et déchiré principalement à cause d’une corruption endémique et de décisions politiques catastrophiques, sans parler du rôle néfaste du Hezbollah.
Au nom de son pays, Hassan Diab lance une bouteille à la mer et frappe à la porte des Etats-Unis, de l’Union européenne, des pays du G20 et de l’Organisation mondiale du commerce afin d’aider le pays notamment par un plan global alimentaire et la création d’un fonds spécial pour aider le Proche-Orient à se sortir de cette crise. (Le Premier ministre libanais n’inclut pas Israël, qui d’ailleurs n’a pas besoin d’un tel plan!).
Et pour ne pas soustraire à la mentalité régionale, Hassan Diab assortit son appel d’une menace: si la communauté internationale ne vient pas en aide au Liban, la faim poussera des masses à émigrer vers l’Europe et déstabilisera encore davantage le Moyen-Orient. « Ce serait une tragédie si nos efforts pour terrasser le Corona laissaient la place à la famine et à un mouvement migratoire de masse dont les conséquences se sentiraient durant des générations », conclut le chef du gouvernement libanais. Vous êtes avertis!
Soit. Il est clair que la communauté internationale ne peut pas rester insensible à une situation telle que décrite par Hassan Diab. Mais à propos « déstabilisation de la région », elle est déjà bien présente à cause de l’attitude agressive de l’Iran et de ses tentacules dont le Hezbollah libanais.
« Il n’y a pas de repas gratuits » dit un dicton israélien pour exprimer le « donnant-donnant ». Cet appel à l’aide devrait être l’occasion pour des pays comme les Etats-Unis et la France, qui aident déjà la Liban, ou d’institutions comme l’Union européenne, d’exiger une contrepartie du gouvernement libanais à l’aide internationale: qu’il remplisse ses obligations découlant de la résolution 1701 du Conseil de sécurité qui interdit notamment toute présence militaire au sud du fleuve Litani autre que celle de l’armée régulière.
Si la situation économique libanaise met aujourd’hui en danger la vie de citoyens, la présence et les activités du Hezbollah au Sud-Liban menacent la vie de citoyens israéliens.
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