"Nous nous sommes aperçus qu'il ne s'agissait pas seulement de traits ou de taches, mais bien d'art rupestre"
La découverte inopinée de gravures creusées sur un dolmen dans la région du Golan donne un nouvel aperçu de la présence d'une mystérieuse société ayant prospéré il y a des milliers d'années, estiment des archéologues israéliens.
Dans une clairière de la réserve naturelle de Yehudiya, d'énormes pierres recouvertes de dalles sombres en basalte forment une petite chambre funéraire.
Cet édifice mégalithique est l'un des milliers de dolmens disséminés dans le nord d'Israël et dans le Golan, qui ont été érigés il y a environ 4.000 à 4.500 ans, à l'ère du bronze intermédiaire.
Si l'identité et les croyances de ceux qui ont construit ces monuments funéraires restent largement obscures, ces découvertes d'art rupestre contribuent à apporter un nouvel éclairage.
"Il y a environ deux ans, l'une des gardes-forestières qui effectuait sa ronde quotidienne a regardé à l'intérieur (du dolmen) et a vu quelque chose de gravé sur la paroi", explique Uri Berger, de l'Autorité israélienne des antiquités (IAA).
"Nous nous sommes aperçus qu'il ne s'agissait pas seulement de traits ou de taches, mais bien d'art rupestre", ajoute l'archéologue qui a publié avec ses collègues un article fin juin dans la revue scientifique Asian Archaeology.
Sur une des roches, on distingue six animaux à cornes de tailles différentes: trois s'orientent vers l'Est et trois vers l'Ouest. Deux d'entre eux, probablement un mâle et une femelle selon M. Berger, se font face. Sur une autre paroi, un animal à une corne fait face au troupeau.
Ces représentations zoomorphes, passées inaperçues depuis le début de l'étude des dolmens il y a près de 200 ans dans le Levant, ont été les premières signalées dans la région et sont considérées comme d'importantes découvertes.
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