mercredi 1 juillet 2020

De l’écologie bobo à l’idéologie de l’écologisme bobard...


Soyons clairs. Les Verts sont les gagnants des élections municipales de 2020, notamment dans neuf grandes villes françaises, mais essentiellement victoire relative et par défaut. Oui, par défaut, ne nous égarons pas et ne nous laissons pas leurrer !

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Préambule relativisant

Jean-Gilles Malliarakis, dans L’Insolent, du 29 juin 2020, écrit à juste titre dans son billet, « Ne pas se tromper sur les résultats » :
« Si l’on devait s’en tenir à une seule synthèse nationale, on doit noter que la droite remporte 65% des villes de plus de 9000 habitants et devrait probablement déferler lors des sénatoriales du 27 septembre. Les équipes municipales de gauche qui se sont adjointes les khmers verts de EELV, et les communistes, dans quelques grandes villes sont montées en épingle mais elles ne représentent absolument pas le pays réel. En revanche, et de manière assez scandaleuse, cette illusion d’optique risque d’être instrumentalisée comme s’il s’agissait d’une volonté populaire alors que les préoccupations concrètes prioritaires des Français placent l’environnement bien après la sécurité sous toutes ses formes. »

Victoire à la Pyrrhus de l’écologie gauchiste bobo

Pourtant, les médias propagandistes du courant dominant parlent de victoire historique des écologistes ! Certes, c’est une « petite » victoire – et non une grande – car les Verts, comme ces médias qui les relaient, occultent intentionnellement que c’est grâce à une abstention record historique de plus de 60% des électeurs[1] qui ont boycotté ces municipales (en 2014, l’abstention, déjà record, était de 37,87% au second tour). Comme pour de précédentes élections, et même présidentielles – là aussi abstention record depuis 1969 d’un électeur sur quatre au second tour de mai 2017, ce qui a fait élire Emmanuel Macron – ce sont ces abstentionnistes qui ont pour ainsi dire gagné en perdant face aux discours langue de bois triomphaliste des vainqueurs écologistes juste au soir du 28 juin à l’annonce des résultats.
Allant un peu vite en besogne, Eva Sas, porte-parole d’Europe Ecologie-Les Verts, s’est réjouie sur France 2 d’une vague verte qui se lève en France. Rien moins que cela ! Toute la France ? Constatons que plus de 60% des électeurs Français se sont levés pour aller plutôt à la plage, à la pêche, à la campagne se mettre au vert pour ne pas subir davantage les discours idéologiques frelatés, agaçants et sectaires. Ce n’est donc pas une « vague verte historique [qui] déferle sur les grandes villes française », selon la propagande habituelle du quotidien Le Monde du 29 juin 2020, pour faire croire au lecteur crédule que le peuple entier était devenu Vert. Mais il semblerait que ces abstentionnistes (plus les votes blancs et nuls) sont plutôt verts de rage qu’on les prennent pour ce qu’ils ne sont pas.
« La prétendue vague verte, très modeste en réalité, n’est qu’un phénomène ne dépassant guère 7 ou 8% de l’opinion » (Jean-Gilles Malliarakis, L’Insolent, 30 juin 2020).
En fait, les Verts ne doivent leur victoire que grâce aux abstentionnistes et à la participation active et l’union des gauches des partis socialiste et communiste. Le « vote protestataire » par abstention, d’antisystème et de boycott, ne les interpelle pas et, dans leur euphorie, ils ne le voient même pas par cécité idéologique. Les abstentionnistes dépassent parfois de loin les 75% des électeurs, comme ce cas de figure à Villeurbanne (75,11%), plus exactement 76,14% (avec les votes blancs et nuls) ; score vraiment préoccupant parce que symptomatique d’une profonde crise démocratique et de rupture du contrat social. Et Lyon-Capitale (selon la « propagande du verre plein ») qui titre, sans rire : « Cédric Van Styvendael, le candidat socialiste, a été largement élu maire de Villeurbanne avec plus de 70% des voix » (notez le « largement élu »).
Les citoyens ne supportent plus cette triche institutionnalisée et médiatique par omission, d’autant que les médias audiovisuels ont été assez discrets quant à ces villes de + 100 000 habitants qui ont eu des records d’abstention entre 65 et 75%, par exemple : Angers : 66% ; Marseille-Secteurs 5 et 6 : respectivement 69% et 68% ; Nice : 71% ; Nîmes : 68% ; etc. Villeurbanne étant l’un des records de + 76%, avec Aix-en-Provence, Dijon et  Lille : respectivement 85% ; Mulhouse : 90%, et ainsi de suite[2].
En réalité le candidat socialiste de Villeurbanne a fait un score de 33,30% mais ce sont les Verts (LVEC : 27,48%) et autres unions de circonstance de la gauche plurielle (mélenchonistes, communistes et radicaux de gauche) qui ont sauvé la mise ! Ça et là en France, les socialistes, ratissent large et mangent à tous les râteliers. Ils ne se sont pas embarrassé des contradictions insurmontables de leurs alliances avec les partis d’extrême gauche dont certains sont antisionistes primaires, pro BDS, anti-israéliens, pro Hamas, fricotent avec les Frères musulmans, les salafistes et les indigénistes, voire dans les arrière-boutiques avec les hordes des racistes, racialistes, antisémites Antifa et Black Lives Matter (nouveau sur le marché des gauchistes de France, importé des USA) et tutti quanti aux relents et violences à caractère totalitaire…
Par conséquent, être élu Maire de Villeurbanne avec seulement 23,86% des électeurs inscrits ne confère aucune légitimité, semble-il, non ? Ce cas de figure est d’ailleurs plus ou moins celui de beaucoup de Maires « élus » ce 28 juin 2020 au soir. Et viennent-ils nous parler ensuite de démocratie, de victoires écrasantes, de lendemains verdoyants et de champs de blés et de coquelicots ? Il semblerait donc que nombreux sont ces élus qui n’aient toujours rien compris à ce qui se passe de grave en France, tellement ils sont engoncé dans leur idéologie de bobos de métropoles, à mille lieues des préoccupations de la périphérie et des régions rurales, des paysans, de la classe ouvrière et des Gilets jaunes.
Depuis quelques décennies, au nom de la démocratie en profonde crise, prise en otage par les uns et les autres, de la droite et particulièrement de la gauche, gagnent en réalité des élections par défaut ou par infraction. L’élection d’Emmanuel Macron, par exemple, est qualifiée de hold-up électoral et de coup d’État qui ne dit pas son nom. Mais toute honte bue, la belle vie continue pour cette classe politique antidémocratique qui continue dans la voie de la même impasse comme si de rien n’était et à la vitesse de croisière. D’un scrutin au suivant, depuis une bonne vingtaine d’années, ce sont donc en quelque sorte des victoires à la Pyrrhus, laissant sur le bord de la route les contestataires abstentionnistes écœurés, et de plus en plus nombreux dans un esprit de défiance grandissante à l’égard des partis, des routards de la politique, du pouvoir et de l’État.

De l’écologie bobo à l’écologisme idéologique

Par principe, l’écologie n’est ni de gauche, ni de droite elle appartient à tous les amoureux respectueux de la nature, à préserver et à protéger. L’écologie appartenait déjà de facto à nos grands-parents et nos aïeux. Elle est celle de beaucoup de ruraux de nos jours, avant qu’une partie de la gauche et l’extrême-gauche en déroute ne se recyclent en écologistes et dans leur foulée les bobos consommateurs inconditionnels de cette nouvelle religion et de bio. Ils s’en sont emparé et l’ont prise en otage à la droite réactionnaire des origines pour la politiser et l’idéologiser en écologisme gauchiste, tenter par des tours de passe-passe de sauver le Titanic du marxisme et du socialisme de sombrer, en attendant de ravir peut-être un jour la place à ce dernier.
Malgré une abstention là aussi record de 53,5% au premier tour de scrutin de ces municipales controversées du 15 mars 2020 (− 18 points par rapport à 2014), intentionnellement maintenues en dépit d’un confinement généralisé la veille à cause du Coronavirus, Emmanuel Macron et son entourage surfant sur la vague des contradictions et du « en même temps » tactique, n’a pas voulu non plus d’un report du deuxième tour à l’automne, après cette crise virale. C’est dans la droite ligne intentionnelle de ses idées fixes et de miser sur l’abstention, prenant les citoyens lucides pour des moutons de Panurge. Il l’a payé très cher par la défaite cuisante de ses marcheurs immobiles de LaREM.
En réalité, ces élections successives sont des pokers menteurs, du bluff manipulateur des citoyens infantilisés et trompés. En l’occurrence, pour ces présentes municipales, il s’agissait dans la logique macronienne de favoriser une poussée des écologistes et, ainsi, nous faire avaler les grosses couleuvres de la transition écologique. Il s’agit en effet, d’une part, occuper l’esprit du peuple à un projet rendu urgentissime par la propagande médiatique et mondialiste de teneur orwellien plutôt que de se pencher sérieusement sur les vrais et graves problèmes de survie de la France. D’autre part, il s’agit aussi d’occulter le marasme polymorphe actuel : politique, sociétal, économique, mondialiste, immigrationniste, multiculturaliste imposé aux citoyens, et surtout identitaire souverainiste de la France, le tout assujetti au profit de la politique supranationale de l’idéologie libérale de Bruxelles et dont les exécutants supplétifs de Macron seraient maintenant les Verts à poursuivre la déconstruction à tous les niveaux.
Dès le lendemain de cette victoire des écologistes, Emmanuel Macron, selon un calendrier qu’il a exigé – et  dans la droite ligne européiste (et allemande), mondialiste, sans frontières et nations diluées dans l’UE – nous sort aussitôt de son chapeau de prestidigitateur « en même temps » la fermeture définitive de la centrale nucléaire de Fessenheim dans le Haut-Rhin (clin d’œil aux écologistes) ainsi que les conclusions de la curieuse « convention citoyenne pour le climat ». Celle-ci concoctée au nom d’une « démocratie délibérative », d’ailleurs sélective, a été qualifiée d’imposture. Cette convention ne s’appuie pas légalement sur la représentation parlementaire, le travail de tous les députés de l’Assemblée nationale et de vrais scientifiques sérieux mais sur 150 « amateurs » – comme ses députés LaREM, choisis intentionnellement pour leur amateurisme[3] – dociles comme un troupeau d’ovins. Conventionnels coiffés par la Fondation Terra Nova dont l’ambition est de vouloir façonner un nouveau peuple à coup de minorités qu’on impose au vrai peuple ?
L’idée macronienne est un bricolage née en 2019 dont le but est de neutraliser et de saper les revendications des Gilets jaunes, de se les approprier. Ses figurants, pompeusement nommés « membres de la Convention citoyenne pour le climat », endoctrinés pendant ces neuf derniers mois de bourrage de crâne idéologique d’écologisme gauchiste (sans aucun autre garde-fou), pour nous pondre enfin quelques 149 propositions contre le présumé réchauffement climatique[4]. Réécriture de l’article 1er de la Constitution et de lui ajouter un troisième alinéa, celui de la notion de lutte contre le réchauffement ou dérèglement climatique, en plaçant l’environnement au-dessus des autres valeurs fondamentales de la République ? Idée inquiétante qui fait frémir, heureusement non retenue (pour l’instant), comme deux autres, par Emmanuel Macron dont le discours pourtant conciliant n’a pas convaincu la majorité des dirigeants écologistes d’un sectarisme à toute épreuve[5], c’est le moins qu’on puisse dire.
Pourtant début juin 2020, la France figure en très bonne 5ème place (sur 180 pays) dans le classement de l’indice de performance environnementale (EPI) de l’Université de Yale[6]. Alors ?… Là aussi on comprend mieux pourquoi plus de 60% des électeurs ne font pas confiance aux acteurs politiques cités ici et ne les prennent pas au sérieux, vu leur surenchère apocalyptique au sujet de l’urgence climatique et leur manque de réalisme écologique propre au simple paysan pragmatique, proche de sa terre nourricière, qui dépasse l’entendement de ces bobos des villes.
Le plus grave est que dans leur quête d’un berger salvateur, ils s’en remettent religieusement à une adolescente illuminée et inculte comme Greta Thunberg, engagée dans la lutte contre le réchauffement climatique (mais pilotée par des adultes manipulateurs à des fins obscures), plutôt que de faire confiance à de vrais scientifiques intègres et de haut niveau qui ne seraient pas militants obsédés par l’urgence d’un mondialisme hégémonique. Ce délire mondialisé des écologistes démontre qu’on a remplacé la raison par de traîtres émotions qui finiront à terme par ruiner cette idéologie de l’écologisme marxisant.

Conclusion

La protection et la préservation de l’environnement sont essentielles, et revenir à une vie plus saine respectueuse de la nature, celle de nos grands-parents, il n’y a pas de doute à ce noble souhait ; il en va de la sacralité de la vie, curieusement absente du projet de la « transition écologique ». Avec Macron – qui nous a difficilement habitué aux déclarations publiques en contradiction avec son exécutif – et avec les khmers verts forts contradictoires et laxistes sur de nombreux dossiers[7], le paravent de la transition écologique, sous-jacent au mondialisme, risque de nous mener plutôt à un réchauffement des esprits citoyens excédés d’être pris pour des dindons depuis beaucoup trop longtemps.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © François Sweydan pour Dreuz.info.
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