Vocabulaire, grammaire, graphies... Au fil du temps, l’idiome varie. Et le nôtre ne faillit pas à la règle. Pendant six semaines, partez à la découverte des aventures et des mésaventures du langage. Premier épisode : comment l’orthographe s'est fixée.
Du XVIIe au XIXe siècle, le français s'impose définitivement et la graphie des mots se stabilise, sous la férule de l'Académie.
En 1676 naît le projet d'ériger un arc de triomphe à la gloire de Louis XIV. Et l'on songe, pour la première fois, à y graver une inscription en français plutôt qu'en latin. Une objection est apportée : l'inscription sera-t-elle encore lisible le siècle suivant ? Telle était aussi la fonction du latin : fixe et immuable, il semblait destiné à traverser les siècles.
Alors à son âge classique, la langue française freinait sa folle cavalcade. Malherbe puis Vaugelas étaient passés par là pour dompter son flot impétueux. Son mouvement incessant, poussant aux innombrables néologismes et aux variations d'orthographe, trouvait la voie de la tempérance. Une académie, des dictionnaires et des grammaires diffusaient désormais des règles.
EFFET CLIQUET
Le purisme s'infusait, la langue se régulait. Mais le français n'avait pourtant pas fini de se mouvoir. Sous les Lumières, les mots français s'entichent de nouveaux accents et de lettres. Le j fait définitivement sécession avec le i et le v rompt pour de bon avec le u . Environ un quart du vocabulaire est réécrit en le purgeant de lettres inaudibles. Autheur affiche un nouveau visage, mais baptême s'accroche au contraire à son p. Et, sur les conseils de Voltaire, la diphtongue ...
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