Le gendarme du monde audiovisuel a auditionné les candidats à la présidence de France Télévisions, dont Delphine Ernotte, candidate à sa propre succession.
Une inégalité entre les experts hommes et femmes
Les 20 et 21 juillet, les candidats à la présidence de France Télévisions ont répondu à la convocation du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) afin de présenter leurs projets. Parmi eux, celui de Delphine Ernotte, présidente sortante et de nouveau candidate, a été particulièrement pointé du doigt.
Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir annoncé faire le ménage sur les chaînes du service public, écartant petit à petit « les hommes blancs de plus de 50 ans ». David Pujadas, Julien Lepers, en ont – entre autres – fait les frais.
Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir annoncé faire le ménage sur les chaînes du service public, écartant petit à petit « les hommes blancs de plus de 50 ans ». David Pujadas, Julien Lepers, en ont – entre autres – fait les frais.
Mais son bilan en matière de parité et de diversité à l’antenne semble encore trop insuffisant. Par exemple, les parts de femmes et d’hommes experts sur les chaînes généralistes historiques sont particulièrement déséquilibrées. France 3 ne présente que 29% de femmes, contre 71% d’hommes dans cette catégorie, loin derrière TF1 qui atteint les 50% de chaque.
« Ça ne progresse pas assez vite »
Carole Bienaimé-Besse a rappelé les promesses tenues par la présidente sortante en 2015. « Force est de constater, même s’il y a eu un effort sur la parité, pour le baromètre de la diversité on voit une progression assez faible », regrette-t-elle. Elle a ensuite demandé « quelle politique sera mise en place » pour palier cette carence.
Delphine Ernotte a répondu « partager ce constat ». Elle a précisé avoir réalisé « une vraie progression » sur la parité, passant de 25 à 42%. « Sur la diversité, nous n’avons pas rien fait, mais c’est vrai que ça ne progresse pas assez vite », a-t-elle reconnu. « Les méthodes utilisées pour la parité sont reproductibles sur la diversité », a ajouté la présidente sortante.
La chasse aux « mâles blancs de plus de 50 ans » ne connaîtra pas de trêve les cinq prochaines années, en cas de réélection de Delphine Ernotte.
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