C’est l’histoire d’un juif italien qui a bien réussi à Paris. Depuis son installation définitive en Israël, il a décidé de consacrer ses revenus au bien-être des soldats de Tsahal. Ces soldats isolés dont la famille habite à l’étranger… et les autres, ceux qui manquent de moyens. Voici le récit poignant du fondateur de l’association « Shomrei Israël » (Les gardiens d’Israël).
Il s’appelle Claudio Guili, il a créé l’association « Shomrei Israël ». Avec son profil d’acteur italien, il est fort probable que votre fils ou fille l’ait croisé dans une base de Tsahal. Mais comment un jour, cet homme est-il devenu l’ange gardien des militaires israéliens ? Coolamnews lui a posé la question.
Dans les années 80-90, Claudio Guili travaille dur. A Paris d’abord, puis à Neuilly sur Marne, il dirige des solderies et les affaires marchent bien, très bien même. Durant toute sa « période française » Claudio envoie de l’argent à sa mère qui elle, est installée à Netanya. « Je gagnais bien ma vie et j’étais très généreux avec ma mère » confie-t-il. Pourtant, lorsqu’il lui rend visite en Israël, il ne perçoit aucun changement dans la qualité de vie de sa mère. « Elle vivait toujours simplement, malgré les mandats conséquents que je lui faisais parvenir », se remémore-t-il.
Les années passent et la mère de Claudio décède. « Je suis arrivé le dernier depuis Paris », raconte Claudio. « Juste après l’enterrement, nous nous retrouvons chez elle pour la Shiva. Le rabbin de ma mère, que je n’avais encore jamais vu, me cherche visiblement. Il me prend à part sur la terrasse et me dit qu’il a un message pour moi de la part de ma mère ».
« Je ne dois te le confier qu’à toi et après, tu en feras ce que tu veux », me dit-il. « Voilà, ta mère te demande de poursuivre son œuvre ».
L’œuvre de ma mère
Claudio Guili reste abasourdi. Il ne savait pas que sa mère avait réalisé une œuvre apparemment charitable. Aussi, il veut tout savoir et le rabbin lui explique. « Chaque jeudi soir, elle louait plusieurs bus. Tous ceux qui n’avaient pas les moyens montaient à bord. Les soutes des autobus étaient remplies de victuailles. Et voici que ce beau monde partait en direction de Méron, sur la tombe de Rabbi Shimon Bar Yohaï. Puis, après le pèlerinage, les soutes à bagages des autobus s’ouvraient. Soudain, une immense séoudat mitsva (repas collectif) était offerte aux participants… sur le parking du mausolée. »
« Je n’avais jamais osé demander à ma mère ce qu’elle faisait de l’argent que je lui faisais parvenir », reconnait Claudio. «A ma grande honte, j’ai même pensé quelquefois qu’elle se faisait voler par des proches. Il n’en était rien… au contraire. Depuis ce jour, je me suis juré qu’aussi longtemps que D-ieu me prête vie, ma mère continuera à être fière de son fils ». Depuis ce jour, Claudio Guili consacre une bonne partie de sa confortable retraite (et de son temps) aux soldats de Tsahal dont les familles se trouvent à l’étranger.
Il organise également dans toutes les bases à travers le pays, d’immenses repas de gala pour l’ensemble des militaires présents. On ne compte plus les Sifré Thora (Rouleaux de la Thora), qu’il a lui-même commandé, payés et offerts dans des avant-postes reculés du pays. Si vos enfants ont servi au sein de Tsahal, parlez-leur de Claudio Guili. Il vous répondront: « Ah cet homme à l’accent franco-italien qui ressemble à Omar Sharif. Cet incroyable donateur qui débarque avec son équipe dans les bases avec des téléviseurs, des frigos, des climatiseurs ». Ils se souviendront sans doute de lui, l’ange gardien de Tsahal.
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