L’institution qui organise la cérémonie annuelle a adopté jeudi 9 juillets ses nouveaux statuts. Et se dirige vers la parité intégrale dans ses instances de décision, après la grave crise traversée cet hiver qui avait conduit à la démission collective de ses dirigeants.
Vers plus de parité, de diversité et de démocratie ? Cinq mois après la grave crise traversée par l’Académie des César, l’institution annonce une « profonde rénovation ». Jeudi 9 juillet 2020, les quarante-sept membres de l’équipe dirigeante qui avait démissionné en bloc mi-février, après des accusations d’entre-soi et d’opacité, ont adopté à huis clos une large modification des statuts, qui permettra « de réformer en profondeur la composition et la gouvernance de l’association qui organise les César », comme le promet l’institution dans un communiqué.
Les 4 313 membres de l’Académie pourront faire acte de candidature et voter pour désigner leurs représentants lors d’élections qui doivent avoir lieu en septembre prochain. Ces 170 représentants, répartis sur 21 branches professionnelles, formeront alors la nouvelle assemblée générale de l’association, qui devra élire ensuite le nouveau conseil d’administration de celle-ci, ainsi que ‒ décision inédite dans l’histoire des César ‒ un tandem homme-femme pour la présidence, après les dix-sept ans de règne d’Alain Terzian, de plus en plus décrié ces dernières années. Ces nouveaux statuts devraient permettre « la parité intégrale au niveau des membres élus de l’AG, du CA, du bureau et de la présidence de l’association », espère l’institution.
Après la 45e cérémonie des César, qui s’est tenue le 28 février dans un climat tendu, avec en point d’orgue le départ de l’actrice Adèle Haenel lors de l’attribution du prix de la meilleure réalisation à Roman Polanski, accusé de viol, le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) avait été mandaté comme médiateur par le ministère de la Culture et l’Académie des César afin de mener un travail pouvant aboutir à une réforme. La nouvelle gouvernance est ainsi attendue pour « atteindre une plus grande parité, diversité et représentativité parmi les votants, en augmenter le nombre, et prendre toutes les décisions nécessaires pour organiser l’édition 2021 des César ». La suite en septembre, vers, espérons-le, une Académie plus représentative de la société française.
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