Le propriétaire d’une maison de Montreuil a retrouvé son bien squatté à son retour de confinement dans le sud, a rapporté Le Parisien. Il doit désormais engager une procédure d’expulsion, mais se retrouve sans domicile fixe en attendant.
Lundi 13 juillet, Christian est revenu dans sa maison de Montreuil (Seine-Saint-Denis) après quatre mois de confinement passés dans le sud et y a retrouvé des squatteurs, selon Le Parisien. Son bien acquis en février, qui n’était pas habitable en l’état, devait faire l’objet de travaux cet été. Tandis qu’une procédure d’expulsion est en cours, le propriétaire est désormais obligé de loger chez des amis.
Arrivé devant chez lui, il n’est pas parvenu à ouvrir son portail ce qui l’a obligé à passer par-dessus. «Là j'ai vu des meubles dans le jardin. La porte d'entrée était entrouverte, il y avait de la lumière, la maison était meublée... alors qu'elle était vide à l'origine. J'ai frappé à la porte sans obtenir de réponse, puis j'ai appelé la police», a-t-il raconté au quotidien.
Personne ne se trouvait dans l’habitation à ce moment-là. Dans un premier temps, les forces de l’ordre ont constaté l’infraction. Christian a également fait appel à un serrurier pour sécuriser les lieux et porté plainte pour «dégradation ou détérioration volontaire du bien d’autrui causant un dommage léger» et «violation de domicile».
Le squatteur demande de l’argent
Revenant chez lui, il a découvert deux jeunes, mais il ne s’agissait que des amis du squatteur principal. Celui-ci est arrivé plus tard. Christian a alors appelé une nouvelle fois la police. L’individu a assuré avoir signé un bail, obligeant le véritable propriétaire à montrer son acte d’acquisition aux agents.
Malgré les preuves, le squatteur a refusé de quitter les lieux. «Je pensais qu'en lui disant que je devais vivre dans la maison, il accepterait de partir. Mais il n'a rien voulu savoir, m'a fait du chantage en me demandant de l'argent», a déploré Christian. Sur les conseils de la police il a décidé d’engager une procédure d’expulsion.
La procédure d’expulsion
Comme le rappelle au Parisien Me Raphaël Richemond, spécialiste de l’immobilier, le propriétaire peut en effet saisir le préfet pour forcer l’occupant à quitter les lieux grâce à l’article 38 de la loi de 2007, mais dans un délai qui ne peut être inférieur à 24 heures. «En une semaine, cela peut être réglé», a-t-il précisé, l’occupation illicite devant également être constatée par un officier de police judiciaire.
En attendant, les policiers n’ont pas pu forcer les squatteurs à s’en aller. Ancien locataire d’un appartement, Christian était enfin devenu propriétaire et comptait s’installer dans sa nouvelle maison avec sa fille. Sa mésaventure l’aura fait basculer temporairement dans la précarité.
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