Des incidents ont éclaté dans la nuit de lundi à ce mardi, après la mort de Sabri dans un accident de moto-cross. Il n’y a eu aucun affrontement direct entre les jeunes et la police, qui a interpellé six personnes.
Après une première nuit de tensions à Argenteuil (Val-d'Oise), consécutives à la mort d'un jeune motard dans un accident dimanche, de nouveaux incidents ont éclaté dans la nuit de lundi à ce mardi.
Environ 80 personnes, essentiellement des adolescents et de jeunes majeurs, se sont rassemblées et ont tiré des feux d'artifice, brûlé quelques poubelles et mis le feu à deux ou trois voitures. Aucun affrontement physique direct n'a été confirmé lors de ces incidents, survenus principalement sur la Dalle, à la cité Champagne et rue Charcot. Toutefois, trois policiers ont été blessés par les feux d'artifice, dont un sérieusement touché à la cuisse. Les forces de l'ordre avaient mobilisé environ 200 personnes, en comptant les renforts de CRS et de gendarmes mobiles.
De plus, des palettes avaient été rassemblées par les jeunes devant le commissariat de la Dalle, pour y mettre le feu. Au total, six interpellations ont eu lieu.
La nuit précédente, la police avait essuyé des tirs de mortiers d'artifice, alors qu'elle intervenait pour des dégradations sur du mobilier urbain. Des abris de bus avaient été saccagés et des poubelles incendiées. Les forces de l'ordre avaient répliqué avec des tirs de gaz lacrymogène.
Le père de la victime a « confiance en la justice »
Dimanche, le parquet de Pontoise a ouvert une enquête pour déterminer les circonstances de l'accident qui a eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche, quand le jeune pilote de la moto-cross, non casqué, a percuté un poteau électrique rue du Trouillet, sur la butte des Châtaigniers. Sabri, 18 ans, est décédé de ses blessures dimanche matin à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris (XIIIe).
Au moment de l'accident, une équipe de la Brigade anticriminalité (Bac) circulait dans ce même quartier pavillonnaire, et a croisé le jeune homme sur sa moto-cross. Lundi, le parquet a affirmé que le motard n'était pas poursuivi par la voiture de police et qu'une expertise a confirmé l'absence de choc entre les deux véhicules.
Les proches de la victime réfutent, pour leur part, la thèse selon laquelle Sabri a perdu, seul, le contrôle. Ils avancent l'hypothèse d'une intervention des policiers, provoquant la chute mortelle du jeune majeur.
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