Lorsque la Chine annonçait avoir 3 000 décès du virus qu’elle a généreusement partagé avec le reste du monde, seuls les journalistes l’ont crue.
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Lorsque la Chine disait qu’il n’y avait aucune contamination ailleurs qu’à Wuhan, et aucun cas dans les grandes villes comme Shanghai ou Pékin, les journalistes ont écrit, consciencieusement, la langue sortant de la bouche, « il n’y a aucun cas dans les grandes villes comme Shanghai ou Pékin ».
Pour être honnêtement informé, lisez Le Monde, pour connaître les faits réels sur le coronavirus, allumez la télé. Pour la vérité, rien que la vérité, toute la vérité, France Inter.
Tout ce que précède est écrit au second degré, je le précise.
Rien de ce qui suit ne sera au journal de 20h, et pourtant, ce sont les informations qui comptent, et vous ne les trouverez nulle part ailleurs que sur Dreuz.
1Le 9 mai, nous apprenions que les services de renseignement américains et britanniques ont fait une découverte préoccupante concernant le laboratoire virologique de Wuhan : l’analyse des données des téléphones portables suggère qu’il y a eu un arrêt soudain d’activités à l’intérieur de l’Institut de virologie de Wuhan en octobre.
Selon un rapport (1), obtenu par l’Unité de vérification des informations de la NBC basée à Londres, il n’y a eu aucune activité de téléphonie mobile dans la partie hautement sécurisée P4 du complexe de laboratoires chinois du 7 au 24 octobre. Auparavant, il y avait eu une utilisation constante des téléphones portables.
- Le rapport, réalisé par des experts privés, a suggéré qu’il y avait peut-être eu un « événement dangereux », en particulier au Laboratoire national de biosécurité de l’institut, entre le 6 et le 11 octobre.
- L’analyse des données des téléphones portables dans la zone entourant l’institut a également suggéré que des barrages routiers étaient en place entre le 14 et le 19 octobre.
Les experts ont appelé à la prudence concernant le rapport, suggérant qu’il pourrait être basé sur des données limitées de téléphones portables, et qu’il pourrait y avoir d’autres raisons pour les différents niveaux d’utilisation du téléphone.

Cependant, le document pourrait être ce à quoi Donald Trump faisait référence lorsque le président a récemment déclaré avoir vu des preuves lui donnant un « haut degré de confiance » que la pandémie avait débuté accidentellement au laboratoire de Wuhan, thèse désormais la plus vraisemblable, puisque le marché voisin, initialement incriminé, ne vend pas de chauves-souris, et que les 41 premiers cas documentés ne s’étaient pas rendus au marché, et n’avaient eu aucun contact avec des gens le fréquentant, d’après une enquête effectuée début janvier et publiée dans The Lancet (2).
Bien que les communistes chinois continuent d’affirmer que le virus est né chez les chauves-souris et qu’il est passé à l’homme sur un marché de Wuhan, et que si c’était le cas, il est illogique qu’ils aient rouvert ces marchés aux poissons, les services de renseignement américains et étrangers continuent d’enquêter sur le laboratoire de Wuhan, et Mike Pompeo, le secrétaire d’État américain, a déclaré qu’il y avait « une quantité importante de preuves » qui pointent vers la partie P4 du laboratoire.
- Le nom de l’organisation privée qui a effectué l’analyse de la fuite des données de localisation des téléphones portables n’a pas été révélé.
- Mais le rapport de 24 pages apporte deux informations essentielles :
1 – Il solidifie un peu plus la thèse que le coronavirus chinois a pour origine l’Institut de virologie de Wuhan, et
2 – Il atteste que la pandémie a commencé plus tôt que prévu, comme l’ont rapporté des athlètes français de retour de Wuhan. Le premier cas confirmé à ce jour en Chine n’étant daté que du 17 novembre. - Le document a été obtenu par NBC News à Londres. En plus des agences de renseignement, il a été vu par la commission du renseignement du Sénat américain.
Il y a quelques jours, Marco Rubio, le sénateur républicain qui siège au comité, a écrit sur Twitter :
« Il serait intéressant que quelqu’un analyse les données de télémétrie commerciales au laboratoire de Wuhan et dans ses environs d’octobre à décembre 2019.Si les données montrent une chute spectaculaire de l’activité par rapport aux 18 mois précédents, ce serait une forte indication d’un incident au laboratoire et du moment où il s’est produit ».
- Des responsables politiques américains ont précédemment déclaré qu’ils avaient déjà examiné d’autres rapports, également basés sur des données de téléphones portables accessibles au public, suggérant une fermeture du laboratoire de Wuhan. Mais ils ont ensuite examiné des images satellites, et n’ont pas pu établir qu’il y avait eu une fermeture temporaire du laboratoire de Wuhan, décidant que la suggestion était « non concluante ».
Pourquoi c’est important
La Chine est accusée par de nombreux pays – même le faible président Macron a émis publiquement des doutes – d’avoir dissimulé pendant plusieurs semaines la pandémie, ce qui a empêché d’arrêter sa diffusion au reste du monde. Si cette information se vérifie, elle signifie que la Chine a caché l’existence du coronavirus, et sa transmission entre les hommes, pendant une période plus longue que précédemment supposée, aggravant encore sa culpabilité.
2Une fuite d’une base de données d’une université militaire Chinoise, basée à Changsha, au centre de la Chine, obtenue par 100Reporters (3) suggère que le pays pourrait avoir au moins 640 000 cas de COVID-19 – un chiffre considérablement plus élevé que l’affirmation douteuse de Pékin selon laquelle il n’a que 80 000 infections, et un chiffre qui choque moins que les données ridiculement faibles offertes par le régime – et reproduites sans guillemets par les médias.
La fuite de la base de données militaire chinoise, obtenue par 100Reporters et mentionnée par Foreign Policy (5) et le NY Post, couvre 230 villes et contient 640 000 mises à jour, fournissant de nouveaux détails sur la propagation de la pandémie en Chine.
Les chiffres officiels chinois sont difficiles à croire en raison de l’opacité du système du Parti communiste chinois.
Le traqueur de virus, compilé par l’Université nationale chinoise de technologie de la défense et divulgué au magazine Foreign Policy, semble confirmer les craintes que le gouvernement communiste du pays cache la véritable nature de l’épidémie qui a pris naissance à Wuhan à la fin de l’année dernière.
Le régime tient à jour un traqueur de virus (4), et ses données sont très inférieures à celles du rapport divulgué, tout en abordant la même structure.
Un rapport ultra détaillé
La source qui a transmis ce rapport au Magazine Foreign Policy a bien entendu demandé à garder l’anonymat en raison des risques pour sa vie, et a déclaré que la base de données vient de l’université.
Selon le rapport :
- Il y a plus de 640 000 cas de contagion détaillés.
- Le Coronavirus a atteint 230 villes chinoises entre début février et fin avril.
- Il indique la localisation de chaque infection.
- Les données comprennent les emplacements des hôpitaux, des gares, des hôtels, des restaurants et des écoles contaminés, et ont été compilées par un professeur de l’université qui est dirigée par la Commission militaire centrale de Chine.
- Il existe plus de 640 000 mises à jour d’informations indiquant le nombre de cas dans un endroit à un moment spécifique.
- Chaque mise à jour comprend la latitude, la longitude et le nombre « confirmé » de cas sur le lieu en question, pour des dates allant de début février à fin avril.
- Les données comprennent les emplacements des hôpitaux, mais aussi les noms de lieux correspondant aux complexes d’appartements, aux hôtels, aux supermarchés, aux gares, aux restaurants et aux écoles dans tout le pays.
- Par exemple, la base fait état d’un cas de coronavirus dans un KFC de la ville de Zhenjiang, dans l’est du pays, le 14 mars, tandis qu’une église de Harbin, capitale provinciale du nord-est, a vu deux cas le 17 mars.
- Pour les lieux situés dans et autour du centre de l’épidémie à Wuhan, les données incluent également les décès et les personnes qui se sont « rétablies ».
Rappelons que le Parti communiste chinois a empêché en janvier les scientifiques américains et internationaux de venir dans le pays pour étudier le virus. Il affirme n’avoir que 4 633 morts et 82 929 cas.
Les soupçons que la Chine dissimule l’ampleur réelle de l’épidémie n’ont fait que s’accentuer lorsque les médias d’État ont soudainement augmenté de 50 % le nombre de décès dus au coronavirus dans la ville de Wuhan la semaine dernière.
Les agences de renseignement américain ont informé la Maison Blanche qu’elles pensent que la Chine a sous-estimée le nombre de ses infections et de ses décès, ce qui a entravé les efforts de modélisation et a conduit la communauté internationale à demander une enquête sur les origines de l’épidémie en décembre.
100Reporters ne rend pas la base de données accessible au public pour l’instant pour des raisons de sécurité, en revanche, ils explorent les moyens de mettre ces données essentielles à la disposition des chercheurs qui étudient la propagation du coronavirus.
Un porte-parole de l’Organisation mondiale de la santé a déclaré qu’il n’était pas au courant de l’existence de ces données et a refusé de commenter.
Pourquoi c’est important
Un compte rendu détaillé et réel aurait été un outil important pour juger de la propagation du virus. En savoir plus sur les données utilisées par les fonctionnaires chinois aurait été inestimable pour les gouvernements d’autres pays afin de prendre très vite la juste mesure du danger, aurait encouragé les gouvernements à interdire les vols en provenance de Chine, comme l’a fait le président Trump le 21 janvier – et il fut le premier à le faire – et aurait sans doute permis de sauver des dizaines de milliers de vie.
Mais surtout, il peut constituer un précieux réservoir d’informations pour les épidémiologistes et les experts en santé publique du monde entier – un ensemble de données que Pékin refuse de partager.
Conclusion
A ce jour, nous avons une certitude et des questions sans réponses. La certitude est que la Chine a énormément menti, a dissimulé la dangerosité du virus de Wuhan, et a caché pendant plusieurs semaines que le coronavirus se transmettait entre les êtres humains.
La question ouverte est : pourquoi ?
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.
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- https://www.nbcnews.com/politics/national-security/report-says-cellphone-data-suggests-october-shutdown-wuhan-lab-experts-n1202716
- https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(20)30183-5/fulltext
- https://100r.org/2020/05/china-coronavirus/
- https://www.nudtdata.com.cn/
- https://foreignpolicy.com/2020/05/12/leaked-chinese-coronavirus-database-number-cases/

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