lundi 18 mai 2020

La mère de l’Émir du Qatar choisit Israël pour une opération de chirurgie esthétique, l’avocate américaine Irina Tsukerman lui adresse un message...



Cela aurait dû être un secret bien gardé. Qui concerne la Cheikha Moza bint Nasser, l’une des trois épouses de l’ancien Émir du Qatar, qui a abdiqué pour laisser la place à un de leurs fils.

Présidente de la Fondation du Qatar pour l’Éducation et les Sciences, elle est celle qui l’accompagnait dans ses visites officielles et est vue en public, avec ou sans lui. Très photographiée, elle est également connue pour son élégance. Ce qui rime pour elle avec chirurgie esthétique. Pourtant cette fois, l’information a fuité et elle est loin d’être anodine. Car c’est en Israël que la Cheikha a choisi de se faire opérer. Ce qui va de soi quand on connaît l’excellence israélienne dans les domaines de la médecine ou du high-tech. Opération en toute discrétion, ce que l’on peut comprendre. Mais, là où le bât blesse, c’est que l’on connaît la haine viscérale que porte le petit émirat immensément riche, sur lequel règne désormais l’un de ses fils, à l’État hébreu et aux Juifs.
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Contexte : Qatar et haine active d’Israël et des Juifs
Pour mémoire, le Qatar est un soutien majeur de mouvements jihadistes dans le monde. Il finance entre autres le Hamas, organisation islamiste reconnue comme terroriste, non seulement par Israël ou les États-Unis –ce depuis 1997-, mais aussi l’Union européenne, depuis 2001 [1] Quant aux Talibans, ils ont un bureau à Doha depuis 2013. Des liens que le Qatar utilise subtilement, jouant parfois les médiateurs, y compris en négociant des cessez-le-feu avec Israël[2] dont le sud, avec ses populations civiles, a été et est régulièrement et durement frappé depuis Gaza transformé en plateforme terroriste, le Hamasland, par l’organisation islamiste. Il s’est agi pendant des années d’une véritable guerre terroriste du Hamas contre l’État hébreu[3], avec des tirs de centaines de roquettes, et parfois de missiles, contre Israël qui s’était pourtant totalement retiré de la Bande de Gaza. Avec, alors un vain espoir de paix. Il y a aujourd’hui à la lisière d’Israël une guerre constante de plus faible intensité livrée par un Hamas qui instrumentalise les habitants de Gaza et les utilise comme chair à canon, se livrant à des menées contre la barrière de séparation mais tirant aussi occasionnellement des salves de roquettes pour « venger », par exemple, un de ses djihadistes mort au cours d’une attaque terroriste.
Ce sont des fonds qataris qui alimentent principalement le Hamas. Pour des raisons humanitaires, certes, mais immanquablement militaires également car toutes ces armes ont un coût. Ce qui donne la mesure de la haine anti-israélienne, aux relents antisémites, des Qataris envers l’État hébreu.
Et il y a, bien sûr aussi, le soutien du Qatar au mouvement des Frères musulmans, lui aussi anti-israélien et antisémite. Il ne faut pas oublier que l’un de ses chefs de file, Karadawi, habite à Doha d’où il déverse des sermons haineux. Les références abondent [4]. Parmi ses déclarations on trouvera sa justification des attentats suicide ou de la Shoah. Son extrémisme est tel que Nicols Sarkozy, alors Président, lui refusa l’entrée en France. Quelque temps plus tôt l’entrée en Grande-Bretagne lui avait été interdite [5]. Ce qui ne l’empêche pas de rester la coqueluche de Doha et, en tant que président de l’Union internationale des savants musulmans, membre du Conseil européen de la fatwa, très influent dans le monde sunnite, version transnationale des Frères musulmans.
En Janvier 2007, à titre d’exemple, la Cheikha Moza assistait à l’inauguration d’une  conférence dialogue entre les différents courants de pensée islamique, à laquelle participait en bonne place Youssef Qaradawi [6].
Chirurgie esthétique et fuite…
C’est alors qu’intervient Irina Tsukerman, avocate américaine spécialiste en matière de droits de l’homme, de sécurité nationale, notamment pour la région ANMO, soucieuse de promouvoir des relations interculturelles et dont les nombreux articles de fond traitant de ces sujets sont publiés dans un grand éventail de publications et souvent repris par des médias arabes [7].
C’est grâce à une fuite venue de l’entourage de Tzipi Livni – avocate de formation, devenue femme politique israélienne, ayant occupé des postes dans divers gouvernements dont ceux de vice-Premier ministre et ministre de la Justice de 2006 à 2009, retirée de la vie politique l’an dernier- qu’Irina Tsukerman a appris que la Cheikha Moza avait choisi Israël pour une opération de chirurgie esthétique, au moins. Fait à la fois sidérant, compte tenu de la haine viscérale qatarie de l’État hébreu et des Juifs, mais aussi révélateur de l’immense hypocrisie de nombre de dirigeants arabes, pourtant hostiles à Israël, dont on sait qu’il leur arrive de se faire soigner ou de faire soigner leurs proches en Israël. Or ici il ne s’agit pas de santé mais d’un souci esthétique…
Une vidéo sans concession
Irina Tsukerman met alors en ligne sur Twitter une vidéo dans laquelle elle interpelle sans concession celle qui est de fait la reine mère qatarie. Elle note en préambule qu’elle dépense des fortunes pour acheter des médias, des milices terroristes et pérenniser le nom du Qatar. Lui rappelant que nous sommes tous mortels et qu’en dépit de ses opérations de chirurgie esthétique, y compris en Israël qu’elle haït tant, elle vieillit, Irina Tsukerman lui demande ce que sera l’héritage qu’elle laissera  pour le Qatar, avec sa soif de dépenses dispendieuses en matière de chirurgie esthétique ou d’immobilier de par le monde et deux fils, dont l’émir actuel, qui, souligne l’avocate,  sont faibles Pour perpétuer le nom du Qatar il lui faudrait changer radicalement conclut-elle. Un message rude mais parfaitement fondée. Qui sera salué comme tel par un grand nombre de ses abonnés sur ce réseau social. Arabes y compris [8]. L’un d’entre eux souligne qu’en effet, il y a des dissensions internes dans l’émirat et le risque d’un coup contre le régime actuel, lui-même en place suite à un coup…


Seule note discordante à ce jour, un Tweet de Marc Owen Jones, Professeur assistant en Études sur le Moyen-Orient à Doha, spécialiste de la région ayant passé son enfance à Bahreïn. Il est intéressant de constater qu’il critique la forme de la vidéo mais ne dit rien du fond [9]. Il est le seul à s’être manifesté en quelque sorte en faveur de la Cheikha Moza. Sans doute a-t-on jugé à Doha qu’il valait mieux ne pas ébruiter l’affaire…
Instrumentalisation de médias par Doha et racines d’un engagement
Dans un Tweet ultérieur, Irina Tsukerman rappelle que l’ex-président mauritanien, responsable de massacres de musulmans lors d’un Ramadan, est l’hôte du Qatar à Doha. Et elle dénonce l’instrumentalisation de médias pour critiquer les efforts de rapprochement entre Israël et Gaza faits par l’actuel Président de la Mauritanie avec l’Arabie saoudite[10]
Un média arabe reprend la révélation de l’avocate américaine, citant aussi un autre Tweet dans lequel elle cite une clinique de chirurgie esthétique en Israël, se demandant si c’est celle qui a reçu la Cheikha Moza.[11]
Pour comprendre le combat d’Irina Tsukerman contre antisémitisme, anti-sionisme et toute désinformation, notamment médiatique, sa soif de vérité, il faut savoir ce qu’a été son parcours. Dans un article récent « Strict Scrutiny for Journalsits ? » – Une surveillance rigoureuse des journalistes ? – elle livre quelques souvenirs d’enfance en Union soviétique avec ses grands-parents lorsqu’elle se rendit compte du fossé entre le narratif officiel des médias d’État et la réalité. Avec l’utilisation de tactiques pour détourner l’attention, ce que, bien qu’enfant, elle comprit, comme la diffusion à la télévision du Lac des Cygnes lors de la mort d’un apparatchik. Mais il y avait aussi des dissimulations plus graves. Comme des tanks à Moscou, avec les véritables informations données par transmission par bouche à oreille. Nouvelles officielles pourtant données par des « journalistes » dit-elle. Une réflexion qu’elle poursuivra adolescente dans le cadre de ses études en analysant la couverture de la deuxième Intifada par le New York Times. Elle se posa alors la question de l’objectivité médiatique. [12] Tout ceci expliquant aussi son souci des droits de l’homme et ses nombreuses interventions dans ce sens.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Hélène Keller-Lind pour Dreuz.info.
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