L’étude a été menée entre le 1er février et le 25 avril 2020, période durant laquelle 5707 participants sont décédés du coronavirus.
L’origine ethnique comme facteur déterminant
Selon cette étude, les personnes d’origine ethnique noire et asiatique sont plus à risque que les personnes d’origine ethnique blanche.
Combiné à un facteur de pauvreté, le risque de décès est 1,6 fois plus élevé pour les personnes d’origine ethnique asiatique et d’1,7 fois plus élevé pour les personnes d’origine ethnique noire.
C’est la nouveauté de cette étude selon Jean-Luc Gala, spécialiste des maladies infectieuses et professeur à la faculté de médecine : "Ce facteur à risque n’a jamais été démontré aussi clairement, même si cela appelle à des études génétiques complémentaires. Le récepteur du gène ACE permet au coronavirus d’infecter une personne.
Ce récepteur serait moins efficace chez les populations vivantes dans le Sud et à l’Est de la terre. Nous savons par exemple que le nord de l’Europe a été moins touché face au coronavirus par rapport au sud de l’Europe. Cela pourrait donc partiellement s’expliquer par la génétique. C’est une observation intéressante, nous l’avions déjà observée pour des maladies liées à l’hypertension."
Autres facteurs aggravants
Comme d’autres études, celle-ci démontre également que les personnes âgées, les hommes, les personnes atteintes de diabète, d’asthme ou en surpoids sont plus à risque face au coronavirus :
Age
Les risques de mourir à cause du coronavirus évoluent en même temps que l’âge des personnes étudiées :
entre 60 et 70 ans, les personnes ont 2,09 fois plus de risques de succomber au virus.
entre 70 et 80 ans, les personnes ont 4,77 fois plus de risques de succomber au virus.
à plus de 80 ans, les personnes ont 12,64 fois plus de risques de succomber au virus.
Sexe
Les hommes ont 1,99 fois plus de risques de mourir de la maladie du coronavirus qu’une femme.
Obésité
Les personnes en surpoids ont 2,27 fois plus de risques de succomber au coronavirus.
Asthme
Les asthmatiques sévères ont 1,25 fois plus de risques de décéder des suites du virus.
Diabète
Enfin les diabétiques sont également épinglés avec 1,87 fois plus de chance de mourir du coronavirus.
Etude pas encore validée
L'étude menée par l'Université d'Oxford et l'école londonienne de l'hygiène et de la médecine tropicale n'a pas encore été validée par la communauté scientifique.
Certains scientifiques remettent en doute les comparaisons entre les différents niveaux de risques liés au coronavirus mais pour beaucoup, comme Jean-Luc Gala, spécialiste des maladies infectieuses et professeur à la faculté de médecine, c'est une bonne base pour lancer des études complémentaires et continuer à en apprendre davantage sur ce virus.
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