FIN DU CONFINEMENT. Le plan de déconfinement est lancé ce lundi 11 mai 2020 dans toute la France. Les transports à Paris sont déjà sous tension alors qu'un couac rend les nouvelles attestations inutiles...
L'ESSENTIEL
- Le déconfinement progressif débute ce lundi 11 mai en France, après 55 jours de restrictions et de maintien à domicile pour empêcher la propagation du coronavirus. Un processus complexe et risqué, alors que l'épidémie de coronavirus est toujours active et que la crainte d'une 2e vague est réelle.
- La loi d'état d'urgence sanitaire n'a pas été promulguée dimanche soir comme espéré par le gouvernement, le Conseil constitutionnel devant l'examiner seulement ce lundi. Ceci repousse à ce lundi soir, sous réserve de cet aval, l'entrée en vigueur de deux dispositions phare : la limitation des déplacements à 100 km et l'attestation obligatoire dans les transports en commun. L'exécutif fait appel "au sens de la responsabilité des Français" pour respecter certaines de ses dispositions dans l'intervalle, ont annoncé l'Elysée et Matignon dans un communiqué commun. Une communication commune extrêmement rare, signe que la situation est sérieuse.
- Les transports parisiens sont déjà un point chaud de ce déconfinement. Dès 6 heures ce matin, certains métros parisiens affichaient déjà quasi complet. A Châtelet les Halles, l'un des principaux nœuds de transports du centre de Paris, l'affluence était quasiment celle des jours d'avant le confinement, a constaté une journaliste de l'AFP. Les RER A et B arrivaient remplis de passagers tandis que des hauts-parleurs une voix douce demandait, en vain, de garder "un mètre de distance". Plusieurs images du RER D et de la ligne 13 bondés circulent. La situation s'est néanmoins rapidement améliorée l'heure de pointe passée.
EN DIRECT
11:11 - La RATP se félicite "d'un respect global des consignes"
Dans un communiqué posté ce lundi matin, la RATP se félicite de la réussite, pour le moment, du déconfinement dans les transports en région parisienne. "Les retours du terrain montrent un respect global des consignes sur le réseau. La RATP reste pleinement mobilisée pour les prochaines heures et la pointe du soir", peut-on lire dans un communiqué. Un bilan positif malgré les images d'une ligne 13 bondée, après une infiltration d’eau, qui a conduit à un retard de 40 minutes sur la ligne et donc, à une surpopulation des voyageurs dans les rames, où la distanciation physique était impossible à appliquer.
10:59 - "Un reconfinement peut être une possibilité", dit Olivier Véran
Au micro de RMC/BFMTV, Olivier Véran a souhaité mettre en garde contre un virus qui pourrait "reprendre sa course folle" : "un reconfinement peut être une possibilité." "Aujourd'hui, les conditions sont réunies pour nous permettre de lever progressivement le confinement généralisé, mais nous faisons très attention. Si dans trois semaines les choses sont stabilisées, nous pourrions aller vers une réouverture d'un certain nombre de commerces supplémentaires", a fait valoir le ministre de la Santé interrogé par Jean-Jacques Bourdin.
10:54 - "Un peu de monde, mais ça reste très raisonnable" dans les transports
"A ce stade, j'ai l'impression que ça s'est plutôt bien passé (...) toute la région a distribué deux millions de masques ce matin dans 400 gares. Il y avait un peu plus de monde ce matin, mais ça reste très raisonnable par rapport à ce qu'on connaît d'habitude", a fait valoir de son côté Alexandra Dublanche, vice-présidente de la région Île-de-France en charge du développement économique et de l’attractivité, interrogée sur Europe 1.
10:45 - "5% des voyageurs" sans masque ce matin
Le gouvernement semble satisfait de la reprise dans les transports en cette première matinée de déconfinement. Pour Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d'Etat aux Transports, la journée "pour l'instant, se déroule correctement" : "le port du masque est très bien respecté", et, selon le constat de la SNCF, seuls "5% des voyageurs" qui se présentent sans masque sur les quais de gare. Selon Le Point, des agents de sécurité ont invités des passagers non masqués dans plusieurs gares parisiennes à quitter les lieux, sans les verbaliser.
10:33 - Le taux de reproduction du virus "supérieur à 0,6"
Face à Jean-Jacques Bourdin sur RMC/BFMTV, Olivier Véran a expliqué que le R0 (le taux de reproduction du virus ndlr.) est actuellement "un peu supérieur à 0,6". "C'est-à-dire que s'il y a 10 malades aujourd'hui, ils contamineront 6 personnes la semaine prochaine." Des chiffres qui placent la France "toujours en phase décroissante", mais qui n'empêchera pas un reconfinement si la population se relâchait. "Si le virus devait reprendre sa course folle, nous serions à nouveau amenés à reprendre des mesures de confinement territorialisées, différenciées, voire plus importantes si la population était en danger", a fait valoir le ministre de la Santé.
10:25 - Pas besoin d'attestation ce lundi
Le déconfinement libère donc les Français de sortir avec une attestation et un motif valable. Mais dès ce lundi, une nouvelle attestation devait justifier des déplacements de plus de 100km. Toutefois, ce document, inscrit dans un projet de loi prorogeant l’état d’urgence sanitaire, projet de loi qui n'a pas été adopté comme prévu hier soir. Résultat : ce lundi, l'attestation n'est pas disponible, y compris pour les transports. "Les dispositions limitant à 100km les déplacements et réservant l’accès aux transports aux personnes justifiant de la nécessité de se rendre à leur travail seront donc juridiquement prises le 11 mai au soir, sous réserve de la décision du Conseil constitutionnel, une fois la loi promulguée. Il est fait appel au sens de la responsabilité des Français pour qu’elles soient respectées d’ici là. Il était en tout état de cause prévu qu’elles devaient faire l’objet d’une période de tolérance", peut-on lire dans un communiqué publié sur le site de l'Elysée ce matin.
10:17 - Le dernier bilan du coronavirus en France
Déconfinement, J-J. Une pause chiffrée dans ce live, le temps de rappeler le dernier bilan du coronavirus en France. Le Covid-19 a tué 26 380 personnes, dont 70 décès officiellement comptabilisés ces dernières vingt-quatre heures. La pression dans les services de réanimation continue de s’alléger, mais 22 569 personnes restaient hospitalisées dimanche pour une infection au coronavirus, dont 2 776 cas graves toujours en réanimation.
10:06 - "Plus de risques à rester chez soi que d'aller à l'école", dit Blanquer
Invité sur Europe 1 ce lundi matin aux premières heures du déconfinement et donc de reprise de l'école, Jean-Michel Blanquer assure : qu'"il y a plus de risques à rester chez soi que d'aller à l'école." Le ministre de l'Education explique que plus "de 20%" des élèves sont déjà de retour en classes.
09:56 - "Des pistes intéressantes", mais pas de médicament
"Aucun médicament n'a montré une efficacité suffisante" pour l'heure contre le coronavirus, déclare ce matin le ministre de la Santé Olivier Véran au micro de RMC/BFMTV. "On a des pistes intéressantes (...) On n'a plus d'une trentaine d'essais cliniques qui sont toujours en cours. Statistiquement, si un pays doit trouver un médicament qui marche, il y a de grandes chances pour que ce soit le nôtre", ajoute-t-il au micro de Jean-Jacques Bourdin.
09:43 - Valérie Pécresse se réjouit d'un "déconfinement réussi" ce matin
Manteau rouge et masque sur le visage : Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France et de IDF Mobilités, s'est réjouie (à neuf heures du matin) d'une "première matinée de déconfinement réussie." "Calme & civisme des voyageurs. De Cergy à La Défense, puis Châtelet & Gare de Lyon j’ai vu distanciation sociale & port du masque respectés. Merci aux équipes mobilisées pour le filtrage & la distribution de masques. Nous restons vigilants !", écrit-elle en légende de plusieurs photos où on la découvre sur le quai d'une gare ou dans les transports.
09:39 - Des distributeurs de gel dans les couloirs du métro
La RATP mais aussi la maire de Paris Anne Hidalgo l'avaient promis : du gel hydroalcoolique est distribué en masse dans les stations de métro parisiennes. Des personnes sont même chargées de servir les voyageurs en gel grâce à un pistolet. "De nombreux voyageurs viennent spontanément se faire désinfecter les mains", indique un journaliste du Figaro sur Twitter.
L’équipe «gel service» poursuit son travail à Châtelet. De nombreux voyageurs viennent spontanément se faire désinfecter les mains #deconfinementjour1 #deconfinement
A Châtelet les Halles, ce jeune homme ne distribue pas de la bière mais... du gel hydroalcoolique. #deconfinementjour1
09:27 - "On est prêts" à effectuer 700.000 tests par semaine
Interrogée par Jean-Jacques Bourdin sur RMC/BFMTV en ce matin de déconfinement, Olivier Véran affirme que les 700 000 tests en France peuvent être réalisés par semaine, comme promis dans le plan de déconfinement du gouvernement. "Nous avons contacté les laboratoires (...) la réponse est oui, on est prêts à les faire, on est prêt en théorie même à faire plus que ça", a déclaré le ministre de la Santé.
09:25 - Le métro parisien a surtout été sous tension à l'heure de pointe
France info rapporte également ce matin que deux agents de la protection civile se sont positionnés à Châtelet et ont installé une petite infirmerie "en cas de malaise, chute ou suspicion Covid...etc". S'ils ont constaté une affluence avant 6 heures ce matin ("on a dû espacer les personnes trop groupées"), ils confirment que la station reste globalement "très calme". Les rames bondées ont donc surtout été constatées à l'heure de pointe.
09:18 - Des images plus rassurantes dans les métros
Le secrétaire d'Etat Jean-Baptiste Djebbari était l'invité de CNews ce lundi matin. Il a assuré que "c'est une première journée qui, pour l'instant, se déroule correctement" dans les transports, malgré quelques points noirs. Des images et des témoignages dans le métro parisiens nuancent quelque peu le premier constat alarmiste fait à l'heure de pointe sur certaines lignes. France info indique par exemple que la station La Fourche, un des points chauds de la capitale, l'affluence est très loin d'un lundi normal. A Châtelet, "c’est très calme aussi", assure la journaliste sur place.
09:17 - Les intempéries bousculent le déconfinement
Les intempéries bousculent le déconfinement ce lundi. Alors que plusieurs départements sont encore en vigilance orages et inondations, le trafic a par exemple été interrompu entre Persan - Beaumont et Creil en raison des conditions climatiques (ligne H). Il a aussi été interrompu entre Crépy-en-Valois et Mitry-Claye en raison d'un arbre sur les voies (ligne K). Il a été ralenti entre Haussmann et Chelles en raison d'un incident affectant la voie à Chelles ou encore ralenti entre Paris Est et Coulommiers en raison d'un défaut d'alimentation électrique entre Gretz et Tournan et sur les lignes P, E ou R.
09:11 - Le début de service perturbé également sur la ligne 13
Les rames bondées de la ligne 13 observées ce matin sont aussi une conséquence d'un problème sur la ligne. Suite à des infiltrations d’eaux aux stations Carrefour Pleyel et Mairie de Saint-Ouen, la fréquentation des trains a été renforcée en début de service sur la ligne la plus sollicitée de la RATP. L’incident est désormais terminé lui aussi.
09:06 - Des ralentissements sur le RER D liés à un défaut d'alimentation
Comme si le plan de déonfinement dans les transports parisiens n'était pas déjà assez complexe, des un défaut d'alimentation électrique dans le secteur de Creil a engendré une perturbation du trafic depuis Creil en direction de Goussainville ce lundi matin. La panne a été réparée, la fin des ralentissements est constatée depuis environ une heure.
09:04 - La gare du Nord, autre point chaud à éviter aux heures de pointe
La gare du Nord est un autre point chaud à éviter aux heures de pointe. Une forte affluence est constate dans le RERB. Les quais et les rames sont bondés de voyageurs. La distanciation impossible.
Forte affluence dans le #RERB à Gare du Nord en direction du sud. Quais et rames bondés de voyageurs. Distanciation impossible. #COVID19 #deconfinementjour1
09:01 - Le port du masque respecté dans le métro
Selon une journaliste de BFMTV qui a pris la ligne 13 du métro parisien ce lundi matin, les rames sont bel et bien bondées. Mais celle-ci note néanmoins un point positif : le port du masque, obligatoire dans les transports publics selon le plan de déconfinement élaboré depuis la mi-avril par l'exécutif, est respecté.
08:57 - Des images des métros et RER bondés à Paris
Depuis le petit matin, de nombreuses images des métros et RER bondés à Paris circulent sur les réseaux sociaux et dans les médias. On y voit de nombreux passagers contraints d'aller au travail dans des conditions qui sont loin de respecter la distanciation sociale, malgré le marquage au sol mis en place depuis la semaine dernière. Voici des images postées par une élue de l'opposition au Conseil régional d'Ile-de-France dans la matinée :
RER B, RER D, ligne 13, bus... les premières images montrent des transports où le respect de la distanciation physique est impossible.
Nous avions alerté qu’une reprise non prête ne peut pas fonctionner. Elle met en danger ceux qui ne peuvent pas télétravailler. #deconfinement
EN SAVOIR PLUS
Le plan de déconfinement a été présenté dans ses grandes lignes par Edouard Philippe, à l'Assemblée nationale le 28 avril, adopté par les députés à 368 voix contre 100, puis devant le Sénat le 4 mai. Le Premier ministre a apporté les derniers détails lors d'une conférence à Matignon le 7 mai. Une première phase, consistant en une fin du confinement et des attestations dérogatoires, est mise en oeuvre depuis ce lundi 11 mai, suivi par une seconde phase le 2 juin. Samedi 9 mai, députés et sénateurs se sont aussi accordés sur la prolongation de l'état d'urgence sanitaire jusqu'au 10 juillet. Ci-dessous, les mesures annoncées en 10 points :
1- La date de début du déconfinement maintenue au 11 mai
La date de déconfinement a donc été fixée au 11 mai par Emmanuel Macron lors de son allocution télévisée du 13 avril dernier. Cette date, imposée comme une échéance clé pour le gouvernement qui a eu à définir un plan de déconfinement progressif n'est pas la seule importante dans le processus. Une première étape du déconfinement devrait s'achever le 2 juin, avec le début d'une seconde étape offrant plus de libertés si la situation est maîtrisée. "Si les chiffres restent bas, nous pourrons passer à une nouvelle phase. Sinon, nous nous adapterons", a indiqué le Premier ministre. Autre date clé du dispositif : le 10 juillet 2020. C'est la date jusqu'à laquelle les parlementaires ont décidé de prolonger l'état d'urgence sanitaire. Le gouvernement proposait quant à lui une prolongation jusqu'au 24 juillet. La levée prévue initialement au 23 mai a été jugée "prématurée", "les risques de reprise épidémique" étant "avérés en cas d'interruption soudaine des mesures en cours".
Un reconfinement est-il possible ?
Le déconfinement du 11 mai n'a pas été repoussé comme certaines hypothèses pouvaient le laisser entendre début mai. Il n'y a qu'à Mayotte, où l'épidémie bat encre son plein, que le confinement a été maintenu. En Ile-de-France, la situation est également très tendue, et le Premier ministre Edouard Philippe comme le ministre de la Santé Olivier Véran ont admis avoir hésité avant de déconfiner. Edouard Philippe a confirmé qu'il n'était pas exclu qu'une nouvelle phase de reconfinement soit nécessaire en cas de résurgence importante du Covid-19, dans la région comme ailleurs en France. Jean Castex, haut fonctionnaire chargé de coordonner le plan de déconfinement, avait indiqué mercredi 6 mai devant la commission des lois du Sénat qu'un "plan éventuel de reconfinement" sera prêt en cas de nouvelle aggravation de la situation sanitaire même si "ce n'est pas notre objectif".
2- Une carte des départements "rouges" et "verts"
Une carte des départements a été établie avec certains départements en "vert" pour un déconfinement large et certains apparaissant en "rouge" avec un taux de circulation du virus encore élevé et donc un déconfinement plus strict. Cette carte repose sur trois critères : l'évolution du nombre de cas sur une semaine, le taux d'occupation des services de réanimation et l'avancée dans la politique de tests, indispensable pour suivre l'épidémie (plus de détails sur la carte du déconfinement ici).
3- Des déplacements et des transports très limités
Depuis le 11 mai, il est "de nouveau possible de circuler librement sans attestation, sauf pour les déplacements à plus de 100 km du domicile", possibles uniquement "pour un motif impérieux, familial ou professionnel", selon le plan d'Edouard Philippe. Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement, a précisé depuis quels étaient les motifs "impérieux" qui pourront justifier d'un déplacement à plus de 100 km, à savoir :
- un "motif professionnel" : "Je pense par exemple à des transporteurs routiers qui doivent faire de longues distances, traverser plusieurs départements, plusieurs régions", explique-t-elle.
- un "motif familial impérieux" : "Si on doit aller s'occuper d'un proche qui est fragile", a indiqué la porte-parole du gouvernement.
Une nouvelle attestation sera bientôt dévoilée. Celle-ci a été retardée par la non-promulgation de la loi prolongeant l'état d'urgence sanitaire, le Conseil constitutionnel ne l'ayant pas encore examinée. Elle listera à terme les déplacements qui doivent être "impérieux" et justifiés. Pour les déplacements de moins de 100 km, une attestation de domicile suffira. Les contrevenants s'exposent à une amende de 135 euros.
Les transports en commun sont très encadrés. Lignes d'attente, marquage au sol pour respecter les distances, un siège sur deux condamné dans les rames et surtout, masques obligatoires dans tous les transports en commun pour les voyageurs de plus de 11 ans... Ce sont les nouvelles règles à respecter dans les transports partout en France. Une amende de 135 euros est prévue en cas de non-respect des règles. Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a précisé que "les adjoints de sécurité, les gendarmes adjoints volontaires, les réservistes de la police et de la gendarmerie nationale ainsi que, et c'est important, les agents de sécurité assermentés dans les transports mais aussi les agents des services de l'autorité de la concurrence pour les commerces pourront constater le non respect des règles de l'urgence sanitaire et le sanctionner". Il a indiqué que les personnes contrôlées sans masques devront quitter les lieux : "Quelqu'un qui fait courir un risque doit rentrer chez lui", a-t-il déclaré. "Je n'exclus pas que nous décidions de mesures supplémentaires si les mesures de distanciation physique n'étaient pas suffisamment respectées et si la situation ne s'améliorait pas", a complété Edouard Philippe. Côté trafic, la SNCF prévoyait 50% de l'offre soit 1 train sur 2 alors que pour les RER, l'offre était annoncée à 75% selon le plan de déconfinement des transports dévoilé avant le 11 mai.
En région parisienne, 75% de l'offre de la RATP devait être assurée ce lundi 11 mai, mais la capacité du métro est drastiquement réduite, avec 1 siège sur 2 condamné et un "filtrage des entrées" a annoncé la présidente de la région Ile-de-France. Les métros et RER ne pourront accueillir que 1,5 à 2 millions des 5 millions d’usagers habituels. Un "suivi en temps réel des files d’attente" va être expérimenté sur la ligne 13, la plus saturée. L'accès aux transports en commun aux heures de pointe sera réservé à ceux qui disposeront d'une attestation employeur ou qui peuvent justifier leur déplacement par un motif impérieux. L’attestation employeur instituée dans les transports en commun d'Ile-de-France sera contrôlée "entre 6H30 et 9H30", et "le soir entre 16H00 et 19H00", a assuré Valérie Pécresse. La présidente de la région a demandé aux entreprises de poursuivre le télétravail avec seulement 10% des salariés sur site la semaine du 18, puis 20% ensuite. Le secrétaire d'Etat aux transports a indiqué également que 60 stations RATP seraient toujours fermées après le 11 mai.
Pour aider les voyageurs, Valérie Pécresse a annoncé des distributions de masques chirurgicaux jetables, mais aussi de masques en tissu aux guichets ainsi que des automates vendant des masques pour 95 centimes. Des autocollants au sol sur les quais et dans les trains indiqueront où se placer tout en respectant une bonne distance avec son voisin. SNCF et RATP ont mis 300 distributeurs automatiques dans les principales gares et stations de métro, des flacons sont en vente "partout", la fréquence de nettoyage et de désinfection des surfaces doublée. 500 personnes sont mobilisées sur le terrain en brigade mobile pour les besoins sanitaires.
Dans les transports scolaires, autre question que se posent les parents d'élèves au sujet du retour en classe de leurs enfants, là aussi, le principe d'un siège sur deux devra être respecté, le port du masque également.
Retour des Parisiens. Christophe Castaner a précisé que les Français qui s'étaient confinés dans leur résidence secondaire peuvent rejoindre leur domicile principal. 1,2 million de Franciliens ont notamment quitté l'Ile-de-France avant la mise en place du confinement. "Quand ils sont partis, ils avaient le droit de partir", a jugé le ministre de l'Intérieur. "Nous n'interdisons pas aux Français de rentrer dans leur domicile principal pour reprendre leur travail ou scolariser leurs enfants à partir du 11 mai", a-t-il ajouté. Il a précisé que les personnes concernées devaient se munir d'une attestation de déplacement dérogatoire.
Voyages à l'étranger. Edouard Philippe a confirmé que les voyages à l'étranger étaient en revanche compromis pour les prochains mois, jugeant qu'il est encore trop tôt pour évoquer les congés estivaux. Des décisions en la matière devraient être annoncées le 2 juin. Christophe Castaner a par ailleurs confirmé sur LCI que les frontières à l'intérieur de l'espace Schengen resteront fermées jusqu'à nouvel ordre". Il est selon lui "trop tôt" pour savoir si des vacances en Espagne, Italie ou autres seront possibles.
4- Une réouverture progressive des écoles et des crèches
Le retour à l'école débute à partir du 11 mai avec une prérentrée d'abord, qui concerne essentiellement les enseignants, puis le retour progressif des élèves de maternelle et de primaire en classe entre le 12 et le 15 mai. L'Education nationale prévoit d'accueillir plus d'un million d'enfants, soit 80% des élèves lors de la première semaine du déconfinement. Ce retour sera progressif et sur la base du volontariat, mais les lycées resteront fermés : une décision sera prise fin mai pour une éventuelle reprise des cours dans les lycées en juin. La reprise est prévue la semaine du 18 mai pour les 6ème et 5ème, fin mai pour les 4ème et 3ème. 130 000 enseignants sont mobilisés selon le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer. Le Premier ministre a demandé aux préfets de respecter la volonté des maires qui ne souhaitent pas rouvrir les écoles.
Les classes rouvriront avec 15 élèves maximum par classe, en commençant par la prise en charge des plus jeunes. La reprise s'effectue, concrètement, dans 4 cas de figure : dans un groupe de 15 élèves, en étude, en locaux périscolaires ou en enseignement à distance. Les crèches rouvrent bien elles aussi, avec un accueil de 10 enfants maximum.
Un protocole sanitaire de 67 pages a été publié par le ministère de l'Education nationale. "Tous ces conseils sont susceptibles d’être encore ajustés et complétés" indique le ministère, les grandes lignes du protocole étant déjà très strictes :
- Les parents doivent prendre la température de leur(s) enfant(s) avant le départ pour l’école. En cas de fièvre (dès 37,8 °C) ou de symptômes, les élèves resteront chez eux. Les personnels de l’école doivent procéder de la même manière explique le ministère.
- Le nettoyage des mains s’impose dès l’arrivée des enfants à l’école avec une durée de trente secondes minimum (avec savon ou gel, et séchage avec une serviette en papier jetable ou à l’air libre). Il sera répété avant de rentrer en classe après la récréation, avant et après chaque repas, avant et après chaque passage aux toilettes, après s’être mouché, avoir toussé ou éternué, dès lors que les élèves auront touché des objets possiblement contaminés, le soir avant de rentrer à la maison.
- Des masques sont à disposition des enseignants (deux par jour). Les mairies doivent en prévoir aussi pour leurs agents. Les collégiens devront obligatoirement porter un masque, seulement si les mesures de distanciation sociale n'étaient pas possibles en pratique, a annoncé Edouard Philippe. Les écoliers des classes élémentaires (CP-CM2) pourront en porter s’ils le souhaitent, à condition que leurs parents en fournissent. Les enfants de maternelle n’en porteront pas, sauf en cas de problème de santé. Chaque école recevra également des masques FFP1 au cas où des élèves présenteraient des signes de Covid-19.
- Les élèves devront respecter plusieurs règles : une distance d’au moins un mètre entre eux, aux abords et à l’arrivée dans l’établissement. Les croisements devront être également très limités. Ce même respect de la distanciation s’imposera en classe, dans la cour de récréation, dans les couloirs, à la cantine, dans les sanitaires.
- Le nettoyage des locaux et salles, ayant été utilisées durant le confinement, notamment pour accueillir les enfants de soignants, doivent être désinfectées. Chaque salle utilisée doit être aérée dix minutes – au moins – le matin juste avant l’arrivée des élèves ; pendant chaque récréation ; au moment du déjeuner ; le soir pendant le nettoyage des locaux. S’il existe une ventilation mécanique, elle doit être contrôlée régulièrement.
Les vacances scolaires maintenues. Le ministre de l'Education a confirmé que les dates des vacances scolaires seraient maintenues, avec un début des vacances fixé au 4 juillet. Des modules de soutien et des colonies de vacances seront mises en place pour les élèves en difficulté à cause du déconfinement a-t-il précisé. Il a aussi indiqué qu'à ce stade, l'oral de français pour les élèves de première était maintenu fin juin.
5- Le télétravail en priorité et un protocole dans les entreprises
"Le télétravail doit être maintenu partout où cela est possible pendant au moins les trois prochaines semaines", a indiqué le Premier ministre. A défaut, Edouard Philippe demande la mise en place d'horaires décalés dans les entreprises et le port du masque généralisé. Le dispositif d'activité partielle restera en place jusqu'au 1er juin et sera "adapté progressivement". Le ministère du Travail a publié un "protocole de déconfinement" destiné aux entreprises. Ce dernier complète une série de fiches de bonnes pratiques, distribuées pour chaque secteur d’activité. En plus des mesures barrières habituelles (tousser ou éternuer dans son coude, éviter de se toucher le visage, se laver les mains régulièrement...) le protocole général prévoit entre autres :
- Un espace minimum de 4m² par employé afin de "garantir une distance minimale de 1 mètre autour d’une personne". Un espace qui peut être élargi dans les zones où "les flux de circulation sont plus difficiles à maîtriser et des phénomènes de concentration difficiles à éviter".
- Une gestion des flux de salariés, de l'entrée de l'entreprise à la sortie, élaborée pour éviter au maximum que les salariés se croisent. Les périodes d'affluence doivent être étalées et organisées avec notamment des horaires décalés pour éviter les "goulots d’étranglement".
- Une évaluation des risques de "rupture de la distanciation physique" avec des solutions adaptées dans les services internes provoquant des croisements comme les RH, le courrier, la cafétéria, la machine à café. Les horaires de pause doivent être échelonnés, un marquage au sol mis en place.
- Un nettoyage accru des locaux et des surfaces avec des produits adaptés et une attention particulière portée à certains équipements, comme par exemple les rampes d’escalier, les boutons, les interrupteurs, les poignées de porte, les ascenseurs. Les "tourniquets" à l'entrée des entreprises doivent être fermés, sauf "si risques d'intrusion importants".
- Une utilisation des masques qu’en dernier recours, lorsqu'aucune solution organisationnelle ou technique n'a pu être trouvée. Ils doivent alors être collectés et jetés selon des règles très strictes après usage. Le port du masque peut être conseillé en "complément" des autres gestes barrières, il est obligatoire si les distances de sécurité ne peuvent être respectées. Si l'entreprise les rend obligatoire, elle doit alors les fournir.
- Un dépistage interdit dans les entreprises, celles-ci ne pouvant pas tester leurs salariés à leur retour ou à leur arrivée au travail. Il est aussi déconseillé de vérifier la température ou à défaut, cela devra être fait avec l'assentiment du salarié. Le principe veut que ce soit plutôt le salarié qui fasse cette vérification à son domicile.
- Une "procédure ad hoc de prise en charge sans délai des personnes symptomatiques" avec isolement puis retour à domicile organisé. Les contacts du salarié devront être identifiés et les contacts "à risque" pris en charge et placés "en quatorzaine", ajoute le document.
6- Une réouverture de tous les commerces sauf les cafés et restaurants
Tous les commerces, exceptés les cafés et les restaurants, peuvent rouvrir depuis le 11 mai. Les marchés peuvent être de nouveau autorisés, si les autorités s'assurent que les mesures de distanciation sociale sont garanties. Les centres commerciaux de plus de 40 000 m2 peuvent rouvrir avec un autorisation préfectorale, sauf en Île-de-France où ils restent fermés. Une décision sera prise fin mai pour savoir si les cafés et les restaurants pourront à leur tour rouvrir le 2 juin.
Les bibliothèques et petits musées peuvent aussi rouvrir dès le 11 mai, mais restent fermés les grands musées, les cinémas et théâtres, les salles de concert et les salles polyvalentes. Dans les lieux de culte, les funérailles restent limitées à 20 personnes présentes. Le Premier ministre Edouard Philippe a indiqué que offices religieux reprendraient à partir du 29 mai "si la situation sanitaire ne se dégrade pas au cours des premières semaines de levée du confinement", une consultation sera organisée dans les prochains jours.
Les commerces doivent respecter un cahier des charges "strict" avec "distances minimales et port du masque recommandé pour le personnel et les clients". Un commerçant peut interdire l'entrée à un client qui ne porte pas de masque. Distanciation, nombre de personnes maximum dans le magasin, "îlot" par client, interdictions de toucher, paiement sans contact, nettoyage régulier... Les organisations professionnelles ont travaillé avec les ministères du Travail, de l’Economie, de la Santé et de l’Intérieur, pour mettre en place des protocoles sanitaires ou des "fiches métiers" par branche, avec toutes les règles à respecter. Celles-ci devraient être assez proches de celles mise en places par le protocole de retour au travail (cf. ci-dessus).
7- Le port du masque obligatoire dans certains cas
Le port du masque est obligatoire pour celles et ceux souhaitant prendre les transports en commun sur le territoire français. Christophe Castaner a aussi précisé que ceux qui ne respecteront par cette mesure devront quitter les lieux après avoir été verbalisés. Pour le reste, le port du masque n'est pas obligatoire sauf au collège, pour les professionnels de la petite enfance et dans les entreprises et commerces qui ont décidé de le rendre obligatoire. Edouard Philippe a assuré qu'"il y aura assez de masques dans le pays pour faire face aux besoins à partir du 11 mai". Il a ainsi promis "près de 100 millions de masques chirurgicaux" par semaine et "près de 20 millions de masques grand public lavables", fabriqués ou importés en France.
Une phase expérimentale de distribution de masques dits "grand public" (en tissu) a débuté lundi 4 mai dans les mairies, les buralistes, les pharmacies ou les grandes surfaces. Une plateforme e-commerce de la Poste est aussi mise en place. Les masques ne sont pas en libre service, pour éviter la cohue et la pénurie, mais disponibles sur demande à l'accueil ou à la caisse. Le nombre de masques vendus est aussi limité. Les distributeurs se sont engagés à vendre des masques à prix coûtant. Les masques en tissu lavables sont vendus 2 à 3 euros alors que les masques chirurgicaux, à usage unique, sont à mois de 1 euro. La secrétaire d'Etat à l'Economie Agnès Pannier-Runacher a indiqué il y a quelques jours que "le prix des masques en papier à usage unique de type chirurgical sera plafonné" à 95 centimes d'euros maximum pièce. Les distributeurs annoncent par exemple des boîtes de 50 masques jetables à 30 euros, soit 60 centimes l'unité.
8- Les tests vont se multiplier, des brigades de dépistage
Les tests vont se multiplier auprès des personnes ayant les symptomes du coronavirus, mais aussi des "cas contacts" de personnes ayant été malades. Le but de ces tests massifs : "isoler les porteurs du virus" et endiguer l'épidémie. L'objectif est d'atteindre 700 000 tests par semaine, un objectif atteint selon Olivier Véran qui s'exprimait sur BFMTV lundi 11 mai. Les tests PCR (par prélèvement naso-pharyngé) sont toujours préférés aux tests sérologiques, centrés sur les anticorps qui n'ont pas encore prouvé leur efficacité. Il n'est pas question en revanche de "certificat d'immunité", l'OMS ainsi que le Haute autorité de Santé en France ayant alerté sur le fait qu'il n'était pas prouvé qu'avoir contracté la maladie et donc développé des anticorps protège contre une deuxième infection.
Des brigades de contact tracing sont mises en place dans chaque département pour "remonter la liste des cas contacts, les appeler, les inviter à se faire tester en leur indiquant à quel endroit ils doivent se rendre puis vérifier que ces tests ont bien eu lieu et que les résultats donnent lieu à l’application correcte de la doctrine nationale" selon les propos du Premier ministre. "Il y aura d'abord, le recueil des résultats des tests positifs par les laboratoires. Ensuite, ce qu'on appelle le tracing de niveau 1, qui sera exercé par les médecins, les professionnels de santé. Le tracing de niveau 2, lui, sera organisé par l'Assurance maladie : il vise à enrichir la liste des contacts potentiels au delà de ce premier cercle, de vérifier qu'aucune personne potentiellement malade n'ait pu échapper aux premier tracing et donner des consignes aux intéressés", a précisé le ministre de la Santé Olivier Véran au sujet de ce processus de "contact tracing". "Plus de 3000 personnes formées de l'Assurance maladie seront chargées de tracer les contacts proches des cas positifs. Elles auront accès à un système d'information, actuellement en cours de finalisation", a-t-il ajouté dans Le Parisien. Un chiffre très éloigné des 20 000 à 30 000 personnes jugées nécessaires dans les brigades de "contact tracing" par le président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy. "S'il y a des foyers groupés, les agences régionales de santé prendront le relais", indique aussi le ministre. C'est ce qu'il appelle le tracing de niveau 3 qui est organisé ainsi depuis le début de l'épidémie : il s'agit d'aller identifier des chaînes de contamination des chaînes de transmission, ce qu'on appelait à un moment donné les "clusters".
La question de l'application Stop covid, censée aider à tracer nouveaux les cas de coronavirus et à prévenir les contacts, reste entière. Alors que l'application est contestée sur le terrain des libertés individuelles et a été retardée pour des problèmes techniques, le secrétaire d'Etat au Numérique Cédric O a avancé la date du 2 juin pour sa sortie. Stop Covid fait l'objet de nombreux débats et de blocages depuis que le projet a été lancé.
9 - Une quatorzaine "consentie", sauf pour les arrivées en France
Un isolement "consenti" des malades sera mis en place à domicile ou à l'hôtel. Pour les personnes testées positives en France, le gouvernement "n'a pas pris de dispositif législatif pour imposer l'isolement", a indiqué le ministre de la Santé Olivier Véran, comptant sur "l'esprit de responsabilité des Français". L'isolement doit être "consenti, contrôlé et accompagné" avait déjà précisé Edouard Philippe, les malades ayant le choix entre une quarantaine à domicile ou dans des lieux dédiés comme des hôtels réquisitionnés. Edouard Philippe avait déjà annoncé que les personnes testées positives pourraient choisir entre un confinement à domicile ou dans un autre lieu, comme un l'hôtel. "Vous aurez le choix" a déclaré le Premier ministre, se basant une fois encore sur la liberté individuelle. Il a néanmoins précisé que le confinement à domicile "fera peser sur vous et sur l'ensemble de ceux qui vivent avec vous des obligations très strictes de ne pas sortir".
Le gouvernement a rendu obligatoire une "quatorzaine" pour les personnes arrivant de l'étranger sur le territoire national, et un isolement si elles sont malades. En cas de refus, elles s'exposeront à une sanction. Ces mesures pourront faire l'objet d'un recours devant un juge de la liberté et de la détention. Le ministre de la Santé Olivier Véran a ainsi indiqué qu'après le 11 mai, "la quarantaine, l'isolement ne pourront être rendus obligatoires et sanctionnés en cas de non-respect, que lors de l'arrivée sur le territoire national ou arrivant dans un territoire ultramarins ou en Corse. L'Elysée a apporté une précision en indiquant que la quarantaine ne sera pas obligatoire pour les personnes arrivant de "l'UE, de l'espace Schengen ou du Royaume-Uni.
10- Les rassemblements et manifestations très limités
Sur la voie publique et dans les lieux privés, les rassemblements sont limités à 10 personnes. Les activités collectives en plein air restent interdites. "Il ne sera possible ni de pratiquer dans des lieux couverts, ni des sports collectifs, ni des sports de contact", a indiqué le Premier ministre.
Les plages et parcs restent interdits d'accès jusqu'au 2 juin, mais le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner a autorisé des exceptions pour le littoral. "La règle générale reste la fermeture, mais des exceptions pourront être accordées, avec un dispositif et des aménagements suffisants pour garantir la distanciation physique", a-t-il évoqué lors de la présentation du plan de déconfinement du gouvernement. Les parcs et jardins "ne pourront ouvrir que dans les départements où le virus ne circule pas de façon active, les fameux départements verts".
Les festivals, les concerts, événements culturels et les grandes manifestations rassemblant plus de 5000 personnes ne pourront se tenir avant le mois de septembre. Le déconfinement ne sera donc pas synonyme de reprise des festivals. Les "grands festivals" sont annulés "au moins jusqu'à mi juillet", avait annoncé Emmanuel Macron dès le 13 avril. Edouard Philippe a quant à lui englobé tout l'été dans les restrictions, les festivals du mois d'août ont aussi été contraints de renoncer. De nombreux événements majeurs comme le Hellfest, les Vieilles Charrues, Solidays, les Eurockéennes de Belfort, les Francofolies, Garorock, le Fnac Live, le Lollapalooza, les Nuits de Fourvière... sont déjà annulés ou reportés.
Les manifestations sportives sont aussi concernées. Le ministère des Sports a confirmé qu'il ne pourrait pas y avoir de compétition "même à huis clos" avant fin juillet, laissant ouverte la possibilité de la tenue de certains matches en août. Cela pourrait permettre à Lyon et au PSG de terminer leur parcours en Ligue des champions courant août, hypothèse privilégiée par l'UEFA. Le président de la Fédération française (FFF) Noël Le Graët a déclaré que la Ligue 1 et la Ligue 2 étaient "définitivement arrêtées pour la saison 2019-2020". La Ligue de football professionnel (LFP) a figé le classement et des places européennes. Le PSG est champion de France. Le Tour de France et Roland Garros, repoussés en août-septembre, sont en sursis.
Le ministère des Sports a aussi précisé le 30 avril les conditions de reprise du sport. Jusqu'alors limité à une heure et dans un rayon d'un kilomètre autour du domicile, le sport peut désormais se faire sans attestation, sans limitation de durée, dans un rayon de 100 km, en extérieur et en limitant les rassemblements à 10 personnes. L'usage de vestiaires reste prohibé. "Une distanciation physique spécifique entre les pratiquants" de 10 mètres doit être respectée pour le footing ou le vélo. Les sports collectifs ou de combat restent interdits, le tennis autorisé comme le yoga ou le fitness avec "une distance physique suffisante". Les sportifs de haut niveau devront aussi se conformer à ces règles.
Les municipales pourraient enfin avoir lieu fin septembre selon le Journal du dimanche, ce qui obligerait l'Etat à réorganiser l'ensemble de l'élection plutôt que le seul second tour. Le JDD évoque un projet de loi retenant les dates des 27 septembre et 4 octobre. "Si nous ne pouvons pas tenir le second tour des municipales en juin, pour les villes qui n'ont pas élu de maire au premier tour, ça n'est pas simplement le second tour qu'il faudra faire. C'est aussi le premier tour qu'il faudra refaire. Fin septembre est une option que j'ai posée sur la table. La presse s'en est fait l'écho, c'est effectivement une piste", a confirmé le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, dimanche 3 mai, dans Le Grand Jury RTL - Le Figaro - LCI. Devant le Sénat, le 4 mai, le Premier ministre a indiqué qu'il remettrait "au Parlement au plus tard le 23 mai le rapport qui déterminera si le second tour peut avoir lieu en juin".
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