Un ancien sanctuaire considéré par les Juifs iraniens comme étant le lieu de sépulture de la reine Esther et Mordechai a été incendié, ont rapporté vendredi des groupes juifs américains.
Les dommages causés par le feu ont déclenché le 14 mai, jour du 72e anniversaire de l’indépendance de l’État d’Israël.
Les dommages causés par le feu ont déclenché le 14 mai, jour du 72e anniversaire de l’indépendance de l’État d’Israël.
Le Centre Simon Wiesenthal a déclaré: «Historiquement, les musulmans ont protégé les lieux saints juifs de la Perse au Maroc, y compris le tombeau d’Esther et de Mordechai. Mais tout cela a changé sous les ayatollahs et les mouvements terroristes qu’ils ont engendrés. »
« Les incendies de ce lieu saint juif rappellent les nazis, qui ont non seulement tué des vivants, mais profané des morts », a-t-il ajouté. «L’attaque a eu lieu dans le contexte de la haine génocidaire de la mollahocratie contre le peuple juif, sa politique de déni et de dénigrement de l’Holocauste parrainée par l’État.
Dans un tel environnement, une attaque violente contre les Juifs, le judaïsme et le patrimoine juif ne devrait surprendre personne. »
« Nous exhortons tous les dirigeants du monde à condamner cette attaque antisémite lâche et les politiques antisémites en série de l’Iran », a conclu le Centre Simon Wiesenthal.
En février 2020 ,l’ organisation étudiante extrême Basijà Hamadan a proposé de transformer la tombe des héros de Pourim en consulat palestinien en réponse au plan Trump
« Nous exhortons tous les dirigeants du monde à condamner cette attaque antisémite lâche et les politiques antisémites en série de l’Iran », a conclu le Centre Simon Wiesenthal.
En février 2020 ,l’ organisation étudiante extrême Basijà Hamadan a proposé de transformer la tombe des héros de Pourim en consulat palestinien en réponse au plan Trump
Le mausolée abritant le Tombeau de Mordehaï et Esther est en fait une structure en briques, toute simple et surmontée d’un dôme construit il y a cinq à sept siècles. Ce lieu saint est situé au nord ouest de la ville iranienne d’Hamadan, à environ 335 km à l’est de Téhéran.
Hamadan, Iran.
Hamadan, Iran.
D’après la tradition, Hamadan est considéré comme l’emplacement exact de la ville de Chouchan. C’est là que se sont déroulés une partie des événements contés dans le Rouleau d’Esther. Un rouleau lu dans toutes les synagogues à l’occasion de la fête de Pourim. Esther, en tant qu’épouse du roi perse Assuérus (Xerxès 1er), est également honorée comme une reine de la Perse. Elle est un symbole de l’histoire iranienne.
Plusieurs légendes entourent ce lieu particulier en Iran. Une d’entre elles, répétées par les juifs locaux, veut que dans les environs du tombeau se trouve l’entrée d’un tunnel qui mène tout droit à Jérusalem.
Plusieurs légendes entourent ce lieu particulier en Iran. Une d’entre elles, répétées par les juifs locaux, veut que dans les environs du tombeau se trouve l’entrée d’un tunnel qui mène tout droit à Jérusalem.
Une légende dit que la tombe a servi de refuge aux perses lors de la conquête de leurs terres par les arabes en 621. Le peuple se serait réuni à côté de la tombe pour implorer la protection de Mordéhaï et d’Esther.
Un monument a par ailleurs été érigé sur les tombes entre le 13e et 17e siècle. Tous les iraniens, juifs ou musulmans, pensent que le site est un lieu saint. Donc il ne peut être détruit ou abîmé.
Un monument a par ailleurs été érigé sur les tombes entre le 13e et 17e siècle. Tous les iraniens, juifs ou musulmans, pensent que le site est un lieu saint. Donc il ne peut être détruit ou abîmé.
Seules quatre ou cinq familles juives vivent encore à Hamadhan
On affirme que l’entrée du site a volontairement été construite trop basse pour contraindre les visiteurs à baisser la tête en entrant. il s’agit de les mettre dans une situation de respect. A l’intérieur du principal hall d’entrée, qui est orné d’inscriptions hébraïques, se trouvent deux grands coffrent en bois sculpté. C’esten dessous que reposent les dépouilles de Mordehaï et Esther.
Seules quatre ou cinq familles juives vivent encore à Hamadhan. Ce qui alimente les craintes pour l’avenir du sanctuaire. « Pour ce que j’en sais, déclare Houman Sarshar, éditeur du livre « Les enfants d’Esther : Portraits de Juifs iraniens », il n’y a jamais eu de problème quant à la la garde du site. Celui qui s’en occupe maintenant n’est d’ailleurs pas juif. La synagogue attenante est la seule en service à Hamadhan. »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire